Le développement durable est parfois perçu comme une dépense. Cependant, les choses changent. «Les leaders réalisent que le développement durable peut devenir gagnant pour attirer des employés ou réaliser des économies», dit Robert A. Dubé, associé principal chez Trebora Conseil et coorganisateur des Prix PDG Vert avec Les Affaires.

Cette tendance se retrouve chez les lauréats et finalistes du Prix PDG Vert 2012, qui récompensent les stratégies innovatrices des organisations en matière de développement durable. Objectif : faire émerger de «meilleures pratiques» qui inciteront d'autres entreprises à franchir le pas.

Le volet social est désormais de plus en plus intégré aux projets de développement durable. «Les entreprises évaluent désormais de plus en plus l'impact de leurs projets sur les communautés avoisinantes. Il s'agit là d'un principe de saine gestion ; si on fait abstraction de l'environnement dans lequel on évolue, on prend le risque que nos projets soient mal plutôt reçus», dit M. Dubé.

De plus, la prise en charge des coûts de récupération des matériaux n'est plus un voeu pieux. «Maintenant, même l'industrie électronique est sommée de s'y mettre. Avec la nouvelle réglementation récemment entrée en vigueur, les fabricants devront organiser la récupération de leurs composants, ce qui est une bonne chose», ajoute M. Dubé.

«Ces prix sont particuliers dans la mesure où ils mettent de l'avant des chefs d'entreprises et d'organisations qui savent inspirer leurs troupes, ajoute Stéphane Lavallée, vice-président, solutions d'affaires chez TC Media, et éditeur du Groupe Les Affaires. Nous voulons d'abord souligner la contribution exceptionnelle des dirigeants, car ils sont en mesure de donner la direction et, surtout, de s'assurer que le cap soit maintenu.»

«Nous avons là des dirigeants qui ont réussi à faire du développement durable tout en demeurant rentables, dit M. Dubé. Cela s'avère même déjà payant pour certains.»