Saint-Élie-de-Caxton ne se distingue pas seulement par les personnages légendaires de Fred Pellerin. On y trouve depuis l'année dernière l'unique safranière commerciale au Canada. Ces jours-ci, Pur Safran est en pleine période de récolte.
La propriétaire Nathalie Denault estime pouvoir cueillir près de 500 grammes de pistils rouges provenant du crocus à safran. «C'est à peine l'équivalent d'une livre de beurre. Mais ce sera une récolte sept fois plus généreuse que celle de 2013», dit-elle. Le gramme de safran se vend actuellement 55 $ sur le marché mondial. Cependant, le principal défi de la culture du safran n'est pas le climat. C'est la main-d'oeuvre ! On dispose en effet de moins de 48 heures après l'éclosion de la fleur pour cueillir les précieux pistils. Plus de 125 fleurs sont nécessaires pour produire un gramme de safran. Cette épice est d'ailleurs l'une des denrées alimentaires les plus soumises à la fraude sur la planète.
