Ouvert depuis quatre mois à Rotterdam, le Club Watt est un succès sur toute la ligne. Selon ses gérants, en allant se déhancher dans ce club, on consommerait moins d'énergie qu'à la maison en une soirée. Cette discothèque bien particulière aurait en effet une empreinte écologique 30 % inférieure à celle des autres établissements de ce genre. La responsable de ce coup d'éclat : sa piste de danse. L'énergie créée par le mouvement des danseurs est absorbée par les dalles qui composent le plancher, puis convertie en électricité. Des pignons amovibles permettent aux dalles de s'abaisser jusqu'à un centimètre sans que les danseurs s'en aperçoivent. L'électricité générée alimente l'éclairage de la piste avec des ampoules LED rendant le plancher lumineux. Pour créer une "expérience durable", le niveau d'énergie produit est affiché, ce qui incite la foule à se dépenser davantage. Au bar du Club Watt, tous les déchets sont recyclés. On sert les boissons en fût plutôt qu'à la bouteille, et un porte-verre personnalisé permet de conserver le môme verre toute la soirée. L'eau de pluie est récupérée sur le toit pour alimenter les toilettes. De plus, des urinoirs à sec permettent d'économiser chacun 1 000 m3 d'eau par an, ce qui représente une pleine piscine. Le Club Watt appartient au Sustainable Dance Club, une entreprise qui réunit une firme d'écoconseillers, un cabinet d'architecture et un producteur de spectacles. Le responsable des finances du club comptabilise scrupuleusement les réductions de gaz à effet de serre permises par les économies de consommation de chauffage, de papier, de verre et le recyclage. Les propriétaires pensent à exporter le concept dans d'autres villes comme Paris, Moscou et New York. Et pourquoi pas Montréal ? Pour aller plus loin : http://www.sciencepresse.qc.ca/node/22563 http://www.youtube.com/watch?v=rzb3VFi3Sew http://www.sustainabledanceclub.com/