Développement durable en France : le mot-clé est "cohérence"

Publié le 04/11/2008 à 11:28

Développement durable en France : le mot-clé est "cohérence"

Publié le 04/11/2008 à 11:28

Par lesaffaires.com
Les entreprises françaises en sont rendues à l'étape d'intégrer leur démarche de développement durable à l'ensemble de leur stratégie d'affaires. Lorraine Simard, consultante québécoise en développement durable chez Ellipsos, revient d'un séjour en France où elle a notamment participé à une formation organisée par l'Association communication et information pour le développement durable (ACIDD). "Dans le jeune histoire du développement durable, les Français en sont à l'étape de passer aux intentions stratégiques. Ils recherchent la "cohérence", c'est-à-dire qu'ils veulent s'assurer que dans l'entreprise, une action durable adoptée par un département ne nuise pas à un autre département, et môme qu'elle profite à tous." Quand les départements travaillent en silos, et que l'un ignore ce que fait l'autre, il arrive qu'une initiative en développement durable, bonne en soi, entraîne des effets secondaires nuisibles pour l'entreprise, à cause d'un manque de cohérence. Par exemple, le département de marketing à qui on n'a pas bien expliqué les tenants et aboutissants du nouveau produit "vert" de l'entreprise, en fera une mise en marché maladroite. Il ne mettra pas l'accent sur le caractère durable dudit produit ou, pire, il tombera dans le piège du "greenwashing". "À l'heure actuelle, en France, beaucoup de spécialistes travaillent à former les départements de marketing. Plus qu'ici", note Lorraine Simard. Un autre mot-clé populaire chez nos cousins est la "formation transversale", qui permet le dialogue d'un mur à l'autre de l'entreprise. L'heure est aux équipes multidisciplinaires. Chez de grandes entreprises comme Danone, Nestlé, Orange, Carrefour et Monoprix, les différents départements partagent une ligne directrice commune. "Chez Carrefour, par exemple, ils sont capables de remettre en question leur offre de produits, ils procèdent à des analyses de cycle de vie, ils en mesurent l'empreinte écologique, ils innovent, ils travaillent avec leurs fournisseurs, comme Wal-Mart l'a fait. Nous avons de choses à apprendre d'eux." La surprise du voyage de Lorraine Simard a été de constater que nombre de Français sont intimidés par les Canadiens: "Ils croient que nous sommes plus avancés qu'eux en matière de développement durable". Lorraine Simard identifie cependant une chose que nous, Québécois, pourrions apprendre aux Français : notre plus grande facilité à établir le dialogue avec les fournisseurs, les clients et les autres équipes de l'entreprise. "Ils nous envient notre facilité à asseoir différentes personnes autour d'une table pour partager des idées." Selon elle, c'est une question de culture : les Français en général sont plus respectueux d'une certaine hiérarchie, ce qui freine les discussions ouvertes. L'université d'été de l'ACIDD, à laquelle participaient une centaine de personnes, s'est déroulée en septembre dernier au Château de l'environnement, à Buoux, dans le Sud de la France. Lorraine Simard était la seule participante canadienne. Pour aller plus loin : http://www.acidd.com www.ellipsos.ca/

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