Il en coûterait 2 G$ aux contribuables canadiens afin d'égaliser les subventions actuellement versées aux producteurs américains de pâtes et papier à titre de «combustible renouvelable».
Telle est l'estimation avancée par Avrim Lazar, président de la Forest Products Association of Canada (FPAC).
Rappelons que l'administration Obama joue la carte verte afin de subventionner ses producteurs de pâtes et papier, accélérant ainsi la déconfiture des industries québécoise et canadienne. Selon la FPAC, des subventions de quelque 8 G$ seront versés aux entreprises américaines qui ajoutent du diesel dans la production de pâte. Elles reçoivent jusqu'à 0,50$ le gallon à titre de «combustible renouvelable». Ces subventions couvriraient jusqu'au tiers des coûts de production.
Les industriels canadiens des pâtes et papier craignent que leurs concurrents américains ne profitent de cette manne pour se refaire une beauté en investissant dans la modernisation de leurs équipements et en creusant l'écart compétitif.
Rappelons que l'usine de Thurso, en Outaouais, de la compagnie Fraser Papers a récemment procédé à une fermeture à durée indéterminée, privant ainsi 330 personnes de leur gagne-pain. D'autres usines ont également fermé leurs portes dans la région, dont celle de Smurfit-Stone à Portage-du-Fort et celles d'AbitibiBowater à Gatineau et à Maniwaki.
Au Québec, la crise des des pâtes et papier menace la survie de villages et de régions en entier.