Des nuages à l'horizon pour l'économie canadienne

Publié le 29/05/2017 à 09:32, mis à jour le 29/05/2017 à 10:15

Des nuages à l'horizon pour l'économie canadienne

Publié le 29/05/2017 à 09:32, mis à jour le 29/05/2017 à 10:15

Par Alain McKenna

Tandis que plusieurs provinces sont aux prises avec une situation économique difficile, le Québec poursuit sur sa lancée, qui devrait durer encore quelques temps, selon le plus récent rapport trimestriel du Conference Board du Canada.

Dans l’ensemble, pour les trois premiers mois de 2017, le Canada ne fait pas mal: sa croissance économique au début 2017 est «la plus prononcée parmi les pays du G7», constate Craig Alexander, économiste pour l’organisme canadien.

Tout n’est pas rose pour autant. «Le rythme de la dépense des ménages qui s’est avérée au cœur de la croissance économique canadienne ces dernières années devrait ralentir prochainement. Les exportations continuent pour leur part de sous-performer, même dans l’attente des mesures protectionnistes de l’administration Trump.»

Ces réserves ne feront pas sentir leur impact sur l’économie avant 2018, si on se fie aux prévisions du Conference Board.

L’économie canadienne devrait enregistrer une croissance de 2,3% cette année, avant de chuter sous la barre des 2% l’an prochain. Les prix plus élevés de l’énergie devraient motiver ce secteur à investir davantage, mais c’est bien un des seuls secteurs qui prévoit de la croissance à ce chapitre au pays, apprend-on dans le rapport trimestriel du CBC.

À l'échelle provinciale, le Québec devrait enregistrer une croissance de 1,8% cette année, grâce entre autres à la vigueur des dépenses de consommation, mais aussi des réductions d’impôts et de la forte création d’emplois. Les perspectives sont toutefois fragilisées par les nuages protectionnistes qui planent, les exportations jouant un rôle clé pour de nombreux fabricants de la province.

Tandis que le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique devraient surfer sur une croissance soutenue par la consommation, les provinces des prairies peinent à sortir d’une récession liée aux prix décroissants de l’énergie, ces dernières années. Du côté de l’Atlantique, une population vieillissante ajoute à ce phénomène, soulevant des incertitudes quant à la performance de Terre-Neuve et Labrador, notamment.

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