Photo:Bloomberg
Alimentation Couche-Tard pourrait profiter de la législation environnementale pour vendre son essence plus chère aux États-Unis, croit David Hartley, analyste de Credit Suisse. Cet avantage a été éclipsé par l’augmentation des coûts de synergie au sein de l’acquisition Statoil Fuel& Retail, lors du dévoilement des derniers résultats de l’entreprise, selon lui.
Aux États-Unis, les raffineurs sont tenus de respecter des quotas d’utilisation de biocarburant dans leur production d’essence. Un peu comme les crédits carbones, qui permettent d’échanger des droits d’émission, les raffineurs peuvent s’échanger des crédits de « production durable ». Les sociétés qui ont davantage recours au biocarburant que le minimum demandé par l’Agence américaine de la protection de l’environnement peuvent vendre des crédits aux autres entreprises.
La valeur de ces crédits est à la hausse, constate M. Hartley, ce qui exerce une pression à la hausse sur le prix de l’essence.
Ce contexte est favorable à Couche-Tard pour deux raisons. D’abord, le détaillant de Laval tirera profit de la vente des crédits qu’elle détient. Ensuite, si des raffineurs intégrés (qui possèdent aussi des stations services) refilent le coût de crédit d’énergie aux consommateurs, Couche-Tard pourra à son tour augmenter ses prix comme le font ses concurrents.
« Ces bienfaits pourraient n’être que temporaires, mais ils pourront donner à Couche-Tard de la marge de manœuvre pour faire des investissements ciblés en publicité ou permettre d’adopter d’autres mesures de réduction de coût.»
La direction de Couche-Tard garde le nombre de ses crédits confidentiels. M. Hartley estime que la vente de crédit de biocarburant pourrait lui rapporter 150 M $US, annuellement.
Il renouvelle une recommandation « neutre ». La cible est à 63$. Quelques minutes avant la fin de la séance, l'action gagne 1,21% à 64,40$.