Des banques dites éthiques investissent dans des producteurs d'armes de destruction aussi féroces pour les populations civiles que les bombes à fragmentation. Et elles ne sont pas les seules puisqu'on y trouve aussi des régimes de retraite.
Quelque 138 institutions financières ont investi plus de 20 G$ dans ces producteurs de mort lente, bien que ces armes sont interdites par plusieurs pays depuis la signature d'une convention à Oslo en décembre 2008.
Intitulée Worldwide investments in cluster munitions. A shared responsibility, une recherche signée par les organismes IKV Pax Christi et Netwerk Vlaanderen souligne qu'au moins 138 institutions financières continuent à y investir.
Parmi les institutions pointées du doigt, se trouvent:
. des banques dites éthiques, dont ASN Bank et Triodos Bank (Pays-Bas) et Banca Etica (Italie);
. des régimes de retraite, dont Irish National Pensions Reserve Fund, New Zealand Superannuation Fund et Swedish Pension Funds AP 7;
. des banques d'investissement, dont HSBC, Goldman Sachs, Merril Lynch, Deutsche Bank et JP Morgan Chase;
. des banques de détail, dont Bank of America, Citigroup, JP Morgan Chase, Barclays et Goldman Sachs;
. des gestionnaires d'actifs, dont Fidelity, Vanguard et AXA.
Les fabricants de bombes à fragmentation étudiés dans la recherche sont Alliant Techsystems ATK (USA), Hanwha (South Korea), L-3 Communications (USA), Lockheed Martin (USA), Poongsan (South Korea), Roketsan (Turkey), Singapore Technologies Engineering (Singapore) et Textron (USA).
En savoir plus: www.banktrack.org/download/worldwide_investments_in_cluster_munitions_a_shared_responsibility
(Image: bombe à fragmentation. Source: Science et Vie).