Des courriels échangés entre une diplomate de l'ambassade américaine à Ottawa et le lobbyiste en chef de la compagnie TransCanada laissent percevoir une relation amicale, alors que l'entreprise de Calgary tente d'obtenir l'approbation du département d'État américain pour son oléoduc Keystone XL.
"Vas-y Paul!", lit-on dans un courriel écrit l'an dernier par Marja Verloop, une employée du département d'État travaillant à Ottawa sur des questions d'énergie et d'environnement, à destination de Paul Elliott, le lobbyiste de TransCanada, qui a été très impliqué dans la campagne présidentielle malheureuse d'Hillary Clinton en 2008.
Les courriels ont été publiés lundi à la suite d'une demande d'accès à l'information déposée par Les Amis de la Terre, un groupe environnemental qui allègue que la correspondance entre M. Elliott et des responsables du département d'État prouve que le processus d'approbation pour l'oléoduc est corrompu.
Le département d'État doit décider au cours des prochaines semaines s'il donne ou non le feu vert à l'oléoduc.
Dans une série de courriels publiés plus tôt, M. Elliott tente d'utiliser ses liens politiques pour organiser des rencontres avec des hauts responsables du département d'État, tout en essayant d'apaiser les craintes concernant la sécurité et l'impact environnemental de l'oléoduc de 7 milliards $.
Des responsables du département affirment que ces courriels démontrent simplement l'échec des efforts de M. Elliott pour rencontrer de hauts responsables fédéraux américains, et a plutôt été redirigé vers des employés subalternes qui n'avaient aucune influence sur le processus d'approbation.
