La Coalition avenir Québec (CAQ) dénonce le «passe-droit» environnemental accordé au projet de cimenterie de Port-Daniel-Gascon, en Gaspésie.
En point de presse vendredi à Québec, le député Donald Martel a mis en doute la version du ministre de l'Environnement, David Heurtel, selon laquelle il n'a pas le pouvoir de soumettre le projet à l'examen du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE).
M. Heurtel a affirmé plus tôt ce mois-ci qu'il était lié par une décision du précédent gouvernement péquiste qui a jugé recevables les études effectuées jusqu'ici par le promoteur du projet, Ciment McInnis.
L'entreprise a déposé son projet en mai 1995, soit un mois avant l'entrée en vigueur de la loi qui l'aurait soumis à l'examen du BAPE. L'annonce d'un appui financier du gouvernement péquiste en janvier dernier a actualisé le projet et le gouvernement libéral a maintenu le feu vert après avoir revu le montage financier.
Jusqu'ici, les demandes de la CAQ auprès du ministère pour obtenir des éclaircissements et des renseignements sur les certificats d'autorisation liés au projet sont demeurées vaines, a déploré le député caquiste de Nicolet-Bécancour.
M. Martel pense que le ministre peut demander au BAPE de faire un examen du dossier, d'autant plus que le projet a pris une ampleur considérable depuis sa présentation en 1995.