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Ottawa répond enfin à l'offre de Chantier Davie Canada de convertir un navire pour en faire un bâtiment de ravitaillement. Mais la réponse n'est qu'un début de pourparlers, pas encore un contrat.
« Ce sont de bonnes nouvelles pour eux, parce que c'est une indication de l'intention du gouvernement de signer un contrat potentiel avec Chantier Davie », a soutenu mardi le ministre de la Défense, Jason Kenney.
À l'heure actuelle, la proposition du chantier maritime de Lévis est incomplète, ce qui justifie la nécessité d'entamer des discussions, selon lui.
Car le gouvernement fédéral n'a pas l'intention de « signer un chèque en blanc » et tient à conclure une entente qui serait profitable pour les contribuables canadiens, a insisté le ministre Kenney en conférence de presse.
C'est dans cet esprit qu'Ottawa entamera des « pourparlers préliminaires » dès mercredi avec Chantier Davie Canada.
La Marine royale canadienne a dû mettre au rancart prématurément ses deux navires de ravitaillement.
Le chantier maritime, qui est situé dans le comté du ministre conservateur Steven Blaney, cherche depuis des mois à obtenir un contrat. Il a proposé de réaménager un navire commercial pour qu'il puisse servir à des fins militaires.
Le ministre Jason Kenney s'est défendu de faire cette annonce à des fins électoralistes, à moins de quatre mois du scrutin général prévu le 19 octobre 2015.
« Absolument pas », a-t-il lâché.
Il n'a pas été en mesure de dire combien de temps pourraient durer les discussions, parlant néanmoins d'une question de « mois ».
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, s'est réjoui de cette annonce, qui représente selon lui un pas dans la bonne direction.
« Toutefois, je souhaite que ces prochaines discussions puissent se conclure par l'octroi de contrats qui permettront de générer des emplois sur le territoire de la ville de Lévis », a-t-il déclaré par voie de communiqué.
En mai, le chantier mettait à pied 200 travailleurs alors que l'emploi de 800 autres était menacé.