Richard Verreault devient pdg de l'entreprise. Photo : GLV
Après 35 ans à la barre de GLV, Laurent Verreault passe le témoin à son fils Richard Verreault, qui devient pdg de l'entreprise au moment où cette dernière est en pleine réinvention.
Sans délaisser ses activités traditionnelles dans le secteur des pâtes et papier, GLV entend en effet consacrer de plus en plus d'énergie à sa nouvelle filiale Ovivo, qui regroupe ses activités de traitement des eaux.
Richard Verreault connaît bien la société puisqu'il y travaille depuis 1983. Il en était jusqu'à jeudi chef de l'exploitation. À ce titre, il a d'ailleurs piloté plusieurs acquisitions importantes dont celle de l'Autrichienne Christ Water Technology (CWT), il y a un an.
"Il est temps qu'il prenne vraiment le volant et qu'il dirige cette compagnie-là avec des nouvelles idées", a déclaré son père pendant l'assemblée annuelle des actionnaires, jeudi.
Laurent Verreault a précisé qu'il souhaitait prendre un peu de recul, mais qu'il ne désertait pas complètement le navire. À titre de président exécutif du conseil d'administration, il prévoit garder un oeil sur les affaires et même "apporter des correctifs si nécessaire".
Ce changement à la direction de GLV survient après une année difficile pour l'entreprise. Son année financière terminée le 31 mars dernier s'est en effet soldée par une perte nette de 10,3 millions $. Le premier trimestre de l'exercice en cours n'a pas été plus reluisant.
La crise économique mondiale, le taux de change et l'intégration de CWT ont nui à la rentabilité de GLV, qui doit en outre composer avec les problèmes de l'industrie des pâtes et papier et des difficultés dans l'exécution de contrats au Royaume-Uni.
Le chef de la direction financière Marc Barbeau a toutefois souligné que GLV conservait un bon bilan ainsi qu'un carnet de commandes deux fois plus gros que l'an dernier.
L'entreprise s'attend à ce que ses revenus consolidés se chiffrent à environ 700 millions $ pour l'exercice en cours et maintient son objectif d'atteindre le milliard $ en 2012.
D'après Richard Verreault, 70 pour cent de ce montant devrait provenir du traitement des eaux, notamment pour l'industrie de la microélectronique, et 30 pour cent des pâtes et papier.
