Les entreprises américaines ne parlent pas toutes le même langage. Après Nike qui vient de quitter son conseil d'administration, c'est au tour du géant Apple de dénoncer les prises de position de la Chambre de commerce des États-Unis en matière de changement climatique.
Apple a décidé de quitter, purement et simplement, la Chambre de commerce qui dit représenter 3 millions d'entreprises et d'y annuler son membership. Trois spécialistes de l'énergie, PNM Resources, Pacific Gas & Electric et Exelon, le plus important exploitant de centrales nucléaires des États-Unis, ont également annoncé qu'ils feraient de même, au cours des prochains mois. Pour sa part, le fabricant Nike ne fera plus partie du conseil mais restera tout de même membre de l'organisme.
Dans une lettre adressée au président de la Chambre, la vice-présidente des affaires gouvernementales mondiales d'Apple a indiqué que sa société «aurait préféré que la Chambre adopte une position plus progressiste sur cette question clé» qu'est le changement climatique.
Rappelons que la Chambre avait dénoncé, en juin dernier, l'adoption par le Congrès de la loi instituant une Bourse du carbone. Selon la Chambre, cette loi appelée American Clean Energy and Security Act aurait pour effet de hausser les coûts de l'énergie et de détruire des emplois. «La dernière chose dont ce pays a besoin est de 1,400 nouvelles règles et mandats qui tuent des emplois», avait alors déclaré la Chambre de commerce.
«Nous divergeons totalement d'avis sur la question du changement climatique. Nous croyons que la Chambre, dans ses prises de position, n'a pas reflété la diversité des points de vue exprimés par ses administrateurs. Nous croyons que les entreprises et les associations ont besoin de jouer un rôle actif afin de développer des méthodes d'affaires durables et des solutions innovatrices», a indiqué Nike.
Comme l'observe le Washington Times, les désaccords sont courants dans les organismes d'affaires, mais les démissions sont rares, ce qui illustre l'importance de l'enjeu du changement climatique, qui se situe en tête de liste des priorités de l'administration Obama.
