Buy American : les négos canado-américaines auraient débloqué

Publié le 04/02/2010 à 17:30

Buy American : les négos canado-américaines auraient débloqué

Publié le 04/02/2010 à 17:30

Par La Presse Canadienne

Les États-Unis et le Canada annonceront vendredi une entente au sujet des clauses protectionnistes «Buy American», selon ce qu'a appris La Presse Canadienne.

Une source au fait des négociations indique que le Canada devrait à ce moment être exempté de ces clauses, pour les contrats octroyés à même ce qui reste du fonds de relance économique de 787 milliards $ US mis en place par le gouvernement américain.

Washington informerait clairement les États et les municipalités que l'obligations d'acheter des produits et services américains ne s'appliquerait pas vis-à-vis des entreprises canadiennes, selon cette même source. Cela permettrait aux États et aux municipalités d'exempter les fabricants canadiens s'ils le désirent.

En échange, les provinces et municipalités du Canada permettraient aux entreprises américaines de miser sur des contrats au nord de la frontière.

Certains observateurs soulignent que même si ce déblocage survient alors qu'il ne reste que deux semaines pour dépenser l'argent contenu dans le fonds américain, il s'agit d'un développement d'importance dans les relations contemporaines entre les deux pays, puisque cela démontre que les États-Unis reconnaissent maintenant que les économies des deux pays sont étroitement liées.

Les clauses «Buy American» sont un irritant important entre le Canada et les États-Unis depuis que le Congrès américain les a insérées dans une loi adoptée l'an dernier. Cette loi visait à aider les États-Unis à sortir de la récession.

Ottawa s'est plaint du fait que ces clauses protectionnistes empêchaient les exportateurs canadiens de miser sur certains projets américains, puisqu'elles interdisent l'utilisation de composantes fabriquées à l'étranger dans des projets d'infrastructure.

Le Canada réclamait une exemption depuis l'automne dernier, en faisant valoir que les chaînes d'approvisionnement des deux pays sont si étroitement associées que les clauses nuisaient aux affaires des deux côtés de la frontière.

Le premier ministre Stephen Harper et l'ambassadeur du Canada aux États-Unis, Gary Doer, ont même porté leurs doléances directement au président américain Barack Obama.

Les municipalités canadiennes avaient menacé d'adopter des mesures de rétorsion en réaction à «Buy American», mais cette stratégie a été mise sur la glace pendant que les négociations s'étiraient.

Les informations sur le déblocage ont commencé à circuler quelques heures avant que le secrétaire au Commerce américain, Gary Locke, n'explique comment la Maison-Blanche entendait s'y prendre pour faire doubler les exportations américaines au cours des cinq prochaines années.

Les experts sur le commerce des deux côtés de la frontière se sont questionnés sur la possibilité, pour les États-Unis, d'augmenter leurs exportations à travers le monde tout en fermant leurs portes aux produits des autres pays à l'aide de dispositions comme les clauses «Buy American» et d'autres mesures de protectionnisme.

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