Champions 2021 de la MLB, les Braves vont ainsi devenir le seul club directement coté parmi les ligues majeures du sport américain. (Photo: 123RF)

New York — Le groupe Liberty Media a annoncé jeudi une réorganisation de ses activités qui va mener à l’introduction en Bourse du club de baseball des Braves d'Atlanta, lequel va devenir la seule équipe sportive majeure américaine cotée.

Le groupe contrôlé par le magnat John Malone avait acquis la franchise du championnat nord-américain de baseball (MLB) en 2007, jusque-là propriété du groupe Time Warner.

Il avait déjà mis sur le marché, en 2016, des actions libellées Liberty Braves, associées à l’équipe.

Mais il s’agissait de titres dits «traçants» ou «reflet», qui ne faisaient que refléter la performance de l’entreprise, mais n’équivalaient pas réellement à une part du club.

Dans le cadre de la refonte annoncée jeudi dans un communiqué, Liberty Media va, cette fois, scinder du reste du groupe les Atlanta Braves et des actifs immobiliers, qui seront désormais réunis dans une nouvelle société, Atlanta Braves Holdings.

Liberty Media va ensuite échanger les actions dites «reflet» contre de nouveaux titres Atlanta Braves Holdings. Ces dernières seront des actions classiques, qui garantiront à leurs détenteurs une part de l’équipe.

Champions 2021 de la MLB, les Braves vont ainsi devenir le seul club directement coté parmi les grandes ligues majeures du sport américain.

Certains clubs, comme les Knicks (NBA), les Rangers de New York (NHL) ou les Blue Jays de Toronto (MLB) appartiennent à des sociétés cotées, mais ne représentent qu’un des actifs de leur maison mère.

La franchise des Packers de Green Bay, de la ligue américaine de football NFL, a un actionnariat diversifié, ouvert aux investisseurs particuliers, mais elle n’est pas cotée.

Par le passé, les Celtics de Boston (NBA), les Panthers (NHL) et les Indians (MLB) ont tous été cotés en Bourse, avant d’être rachetés par des investisseurs qui les ont retirés de la cote.

Dans le monde du sport professionnel en général, les clubs cotés demeurent l’exception, avec seulement quelques exemples en Europe comme Manchester United, l’AS Rome ou le Borussia Dortmund, en football.

«Pour l’essentiel, rien ne va changer dans la manière dont les Atlanta Braves (…) fonctionnent au quotidien», a indiqué, dans un communiqué, Terry McGuirk, PDG de Braves Holdings, l’actuelle structure de contrôle du club.

Il a également précisé que Liberty Media demeurerait impliquée dans la stratégie de l’entreprise, «en tant que holding», ce qui laisse penser que le groupe de John Malone entend rester actionnaire de référence.

Sollicité par l’AFP pour connaître le montant de sa participation dans la nouvelle entité cotée, Liberty Media n’a pas donné suite.

La scission intervient alors que la valeur des franchises du sport professionnel américain a explosé ces dernières années. Selon le magazine Forbes, celle des Atlanta Braves a quasiment triplé en dix ans et se monte aujourd’hui à 2,1 milliards de dollars US.