Astral: le fardeau de la preuve revient à Bell, prévient le CRTC

Publié le 06/05/2013 à 13:41, mis à jour le 06/05/2013 à 13:47

Astral: le fardeau de la preuve revient à Bell, prévient le CRTC

Publié le 06/05/2013 à 13:41, mis à jour le 06/05/2013 à 13:47

Par La Presse Canadienne

Jean-Pierre Blais, président du CRTC.

Le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, a mis Bell au défi, lundi, de prouver que sa nouvelle proposition de rachat des actifs d'Astral Média serait bel et bien dans l'intérêt des Canadiens.

M. Blais a lancé d'entrée de jeu qu'il revenait "entièrement" à Bell (TSX:BCE) et Astral (TSX:ACM.A) de faire la preuve que l'entente proposée de 3,4 milliards $ devrait obtenir le feu vert du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Il a ajouté, à l'ouverture d'une semaine d'audiences à Montréal, que l'organisme fédéral tentera de déterminer si cette nouvelle transaction serait profitable pour les Canadiens et le système de radiodiffusion du pays. 

Le CRTC avait rejeté la première entente soumise l'automne dernier, affirmant que Bell aurait occupé une place trop dominante, surtout dans le marché de la télévision. M. Blais a indiqué lundi que la proposition remaniée serait examinée au mérite.

En vertu de la nouvelle entente, Bell accepterait de vendre toutes les chaînes spécialisées de langue anglaise d'Astral, de même que l'une de ses chaînes de télé payante en anglais, Family Channel. L'entreprise conserverait huit des chaînes d'Astral, dont le Movie Network.

Bell a également indiqué vouloir vendre 10 des 84 stations de radio d'Astral, et ne ferait l'acquisition de moins de la moitié seulement des chaînes spécialisées de langue française.

Le géant des télécommunications s'engage aussi à maintenir les activités de toutes les stations de télévision locale, et prévoit augmenter d'au moins 25 pour cent le temps d'antenne d'artistes canadiens émergents dans les stations de radio qui diffusent de la musique.

Le président et chef de la direction de BCE, George Cope, a soutenu lundi matin que l'application de cette nouvelle offre d'achat serait très différente de sa version précédente. Selon lui, la proposition permettrait de renforcer la présence de Bell au Québec et entraînerait plus d'investissements de l'entreprise dans la production de contenu télévisuel et radiophonique canadiens.

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