Analyse : vive les dividendes canadiens !

Publié le 04/02/2009 à 00:00

Analyse : vive les dividendes canadiens !

Publié le 04/02/2009 à 00:00

Sur le TSX, les dividendes résistent. La résilience provient en grande partie du secteur financier qui à lui seul compte pour plus de la moitié des dividendes payés par les compagnies cotées canadiennes.

«Les coupes de dividendes ne font pas partie de la culture financière canadienne», fait remarquer Sherry Cooper, économiste en chef à la BMO, «à l’exception de la Banque Nationale, aucune des cinq grandes banques canadiennes n’a réduit ses dividendes depuis la grand dépression», ajoute-t-elle.

En temps de crise, les banques canadiennes ont toujours maintenu leurs dividendes même quand le ratio de distribution des bénéfices a dépassé la norme.

Ce qui fait dire à Peter Rozenberg, analyste chez UBS, que les réductions de dividendes sont «peu probables».

Sherry Cooper estime aussi qu’elles maintiendront leurs distributions sachant que le ratio de capital de catégorie 1 demeure élevé. Toutefois, pour maintenir leurs dividendes certaines banques seront contraintes de puiser profondément dans les bénéfices. Selon Sherry Cooper, la Banque Scotia, Manuvie et Great West Life devront se départir d’une large part de leurs bénéfices pour ne pas décevoir leurs actionnaires.

C'est aussi l'avis de Michael Goldberg, analyste chez Valeurs Mobilières Desjardins. Il pense que les banques s'appuient sur des franchises solides qui génèrent de robustes bénéfices. " Elles maintiendront leurs distributions même si les bénéfices sont inférieurs aux dividendes", soutient-il.

Une voix discordante s’élève pourtant parmi les analystes. Martin Roberge, stratège chez Dundee Securities tire la sonnette d’alarme. «Quand le taux de base est à 3% et que les rendements des dividendes valent le double, il serait déraisonnable de ne pas s’interroger sur la sécurité derrières les distributions de dividendes sur les actions ordinaires», pense-t-il. Et de recommander d’éviter les titres bancaires pour le moment.

Quant aux compagnies non-financières, elles distribuent en général une proportion plus faible de leurs bénéfices que les banques. Par conséquent, «les perspectives de versements de dividendes demeurent résistantes avec même quelques augmentations en vue», pense George Vasic, stratège chez UBS.

Hors des frontières canadiennes, les perspectives sont tout autres. Les compagnies regardent à deux fois avant de verser un dividende. Avec pour résultat qu’en Europe, les dividendes versés ont baissé de 10%.

Aux États-Unis, on note un recul des dividendes de 8%, soit la baisse la plus importante depuis 1942. Et des baisses de l’ordre de 3% sont encore à l’ordre du jour selon UBS.

Là bas, la crise boursière a entrainé une inversion des catégories. Des compagnies telles que Kimberley-Clark, Coca-Cola, Pepsico et Procter & Gamble ou encore Microsoft et Texas Instruments ont fait leur entrée au palmarès des bons payeurs de dividendes.

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