(Illustration: Les Affaires et 123RF)
CALENDRIER DE L'AVENT DES AFFAIRES. Jusqu’à Noël, découvrez chaque jour de la semaine un terme économique ou financier qui a marqué l’actualité de l’année, et sa définition «délicieusement diabolique» concoctée par Olivier Schmouker.
21. Bulle immobilière, n.f. (Photo: Robbie Down pour Unsplash)
Terme inventé et utilisé à tout bout de champ par les boursicoteurs et autres investisseurs à la Bourse pour faire peur à ceux qui mettent leur argent dans la pierre. La bulle immobilière vise à faire croire qu’il est périlleux d’acheter des biens immobiliers (maison unifamiliale, condo, chalet, etc.), qu’à tout instant on peut perdre ses économies, pour ne pas dire l’argent de sa retraite. Qu’il suffit d’un rien — des taux d’intérêt à la hausse, un produit intérieur brut (PIB) sur pause, une infime variation de la demande, etc. — pour se retrouver à la rue, du jour au lendemain.
Les experts financiers qui glissent le terme «bulle immobilière» ici et là dans leurs discours sont, en vérité, dégoûtés de voir qu’il est si facile de faire de l’argent dans l’immobilier. En tentant d’appuyer frénétiquement sur le bouton «panique» que chacun de nous a dans le cerveau, ils ont l’espoir que notre réflexe sera de chercher refuge dans un lieu plus sécuritaire, même s’il rapporte moins: la Bourse.
Bien entendu, ces mêmes experts veillent à ce qu’on ne parle pas de «bulle boursière», encore moins de «krach boursier». Et si jamais quelque chose de semblable devait se produire, ils parleraient plutôt de «correction boursière», en précisant qu’elle était à la fois «saine» et «prévisible».
