Le pétrole hésite, le marché cherchant un équilibre

Publié le 08/05/2015 à 16:12

Le pétrole hésite, le marché cherchant un équilibre

Publié le 08/05/2015 à 16:12

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont monté vendredi à New York, au lendemain d'une forte baisse, et légèrement reculé à Londres, le marché tentant de se faire une meilleure idée des perspectives d'offre et de demande, en particulier aux États-Unis.

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a gagné 45 cents à 59,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), loin d'effacer une baisse de près de deux dollars la veille. 

À Londres, le cours du baril de Brent pour livraison en juin a reculé de quinze cents à 65,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au lendemain d'un fort déclin.

Les cours, qui ont fortement rebondi après être tombés juste au-dessus de 40 dollars le baril à la mi-mars, gravitent désormais autour leur niveau de la fin 2014, soit 60 dollars le baril à New York.

«On est dans une situation où le pétrole a trop monté, ce qui suffirait à expliquer un repli du WTI et du Brent, mais il y a eu deux éléments qui ont soutenu les cours aux États-Unis», a estimé Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Il citait en premier lieu un nouveau déclin hebdomadaire du nombre de puits en activité aux États-Unis, selon un décompte établi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, même s'il s'avère modeste, avec une baisse de 11 unités. 

Selon certains observateurs, cette baisse persistante, qui dure désormais depuis 22 semaines, finira par se traduire par une réduction de la production américaine.

Cependant, la production n'a pour le moment enregistré qu'un déclin minime la semaine dernière et «reste proche de ses plus hauts niveaux depuis 40 ans», a noté Gene McGillian, de Tradition Energy.

De plus, «on a entendu certains dirigeants américains d'entreprises (pétrolières) dire qu'ils augmenteraient leur activité si les cours du WTI montaient au-delà de 65 dollars (le baril)», ce qui relance les inquiétudes sur le haut niveau de la production, a-t-il rapporté.

Importations chinoises 

L'autre élément spécifique aux États-Unis, auquel faisait allusion M. Yawger, était l'annonce par le département américain du Travail d'un rebond des embauches en avril sur le marché de l'emploi. 

«C'est un signe positif pour les prix de l'énergie, car il laisse attendre de la demande au sein de l'économie américaine», a-t-il jugé.

Parmi les éventuels facteurs de soutien au marché, la Chine a fait état d'importations à un niveau record en avril, apparemment de bon augure pour la demande du deuxième consommateur mondial d'or noir.

Néanmoins, «on a probablement employé une proportion considérable de ces importations à augmenter les réserves (chinoises)», qui «avaient fortement décliné au premier trimestre», ce qui relativise la signification de chiffre en qui concerne la demande, ont précisé les experts de Commerzbank. 

«À y regarder de plus près, on dirait surtout que l'Arabie saoudite est arrivée à diriger vers la Chine la hausse de sa production en mars», a expliqué Tim Evans, de Citi. «Donc, la progression des importations chinoises a peut être empêche une forte hausses des réserves ailleurs dans le monde, mais elle n'a provoqué de pénurie.»

L'Arabie saoudite est le membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a contribué à la chute des cours en s'abstenant à l'automne d'abaisser son plafond de production. Entre juin et janvier, les prix ont baissé de plus de moitié.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.