Le pétrole finit en hausse, le marché repris par l'optimisme

Publié le 21/05/2015 à 15:40

Le pétrole finit en hausse, le marché repris par l'optimisme

Publié le 21/05/2015 à 15:40

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Le pétrole a terminé en nette hausse jeudi, le marché se basant sur une baisse de la production américaine, ainsi que sur les préoccupations géopolitiques au Moyen-Orient, pour rebondir sur sa chute du début de semaine. 

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juillet, désormais contrat de référence, a gagné 1,74 dollar à 60,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà gagné environ un dollar la veille. 

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé la séance à 66,54 dollars, en hausse de 1,51 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Les cours sont «soutenus par une foi inébranlable dans l'idée qu'une baisse de la production américaine de pétrole de schiste, accompagnée par une hausse de la demande, vont se traduire par une hausse de prix», a jugé Tim Evans de Citi.

En ce sens, le Département américain de l'Energie a donné un soutien au marché en faisant état mercredi, dans ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves aux États-Unis, d'une baisse des stocks, la troisième d'affilée, d'un déclin de la production et d'une demande solide d'essence.

«Le moral semble s'être amélioré avec la baisse des stocks de brut américains, largement liée à l'approche de la saison des grands déplacements aux États-Unis, les raffineries ayant accéléré leurs cadences», a commenté Kash Kamal, analyste chez Sucden.

Néanmoins, certains observateurs restent sceptiques et soulignent que les cours, qui avaient baissé de plus de deux dollars le baril mardi et sont donc à peine plus haut qu'en début de semaine, semblent surtout chercher à se stabiliser après un rebond d'une quinzaine de dollars depuis la mi-mars.

Long week-end 

«Je ne vois rien qui justifie vraiment la montée des cours», a reconnu James Williams de WTRG Economics. «Les chiffres d'hier encouragent un peu à la hausse, mais pas tant que ça.»

«Pour certains, ils montrent que la production va un peu baisser, mais certaines entreprises semblent déjà prêtes à reprendre les forages», a-t-il précisé. «La production américaine ne devrait pas baisser à un point tel que cela justifie une hausse plus marquée des cours.»

Pour lui, l'avancée enregistrée jeudi est peut-être moins due à des raisons de fond qu'à l'approche aux États-Unis d'un week-end de trois jours, lundi étant férié.

«La règle, à l'approche d'un long week-end, c'est que les cours montent», les investisseurs passant à l'achat par précaution, a-t-il expliqué. «Il peut se produire une révolution, une nouvelle guerre, ou quelque chose dans le genre !»

À ce titre, certains analystes se tournent vers l'international pour expliquer la remontée des prix, en particulier vers le Moyen-Orient, où les craintes sur l'approvisionnement sont attisées par les troubles en Irak, en Syrie et au Yémen.

«Ce sont les préoccupations géopolitiques qui soutiennent les cours», a jugé John Kilduff, d'Again Capital. «Les forces de l'Etat Islamique ont pris la ville de Palmyre (en Syrie) et il y a de nouveaux combats au Yémen. Cela ne fait qu'attiser la nervosité à propos de l'ensemble de la région, et donc de sa production de pétrole.»

Même si le Yémen, où la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a repris ses frappes aériennes contre les rebelles chiites Houthis, n'est pas un gros producteur de pétrole, les pays voisins sont très préoccupés par la sécurité du détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare l'Afrique de la Péninsule arabique et se trouve sur un axe important du commerce maritime mondial.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.