L'offensive syndicale des employés de Holt Renfrew pourrait s'étendre rapidement au magasin de la rue Sherbrooke Ouest, à Montréal. (Photo: Holt Renfrew)
La chaîne de magasins de luxe Holt Renfrew pourrait devoir composer avant longtemps avec la syndicalisation de ses employés.
Jeudi, le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), qui mène l’offensive, tiendra une assemblée au cours de laquelle les employés d’un Holt Renfrew de Toronto, seront appelés à voter sur la question.
Propriété privée de la richissime famille Weston, qui contrôle notamment le géant canadien de l’alimentation Loblaw, Holt Renfrew occupe un positionnement quasi unique au Canada.
La chaîne compte onze magasins au pays, dont un à Montréal et un à Québec, et quelque 2 300 employés.
Si le vote de jeudi ne concerne que 174 employés des 247 que compte la succursale de Yorkdale Shopping Centre – l’un des trois magasins de la Ville Reine- d’aucuns s’inquiètent que cette brèche finisse par faire boule de neige dans l’ensemble de l'entreprise.
L’inquiétude est d’autant plus grande, que la démarche de syndicalisation d’employés survient alors que la chaîne américaine de vêtement de luxe, Nordstrom, s’apprêterait à annoncer l’ouverture d’un premier magasin au pays. Et que Target Corp, un concurrent plus direct de Wal-Mart, débutera son implantation dès le début de 2013.
Selon le Globe and Mail, le syndicat soutient que les conditions de travail des employés «aux six mois, ou à peu près», avec des objectifs de vente toujours plus élevés pour les employés à commissions. Les employés du magasin de Yorkdale recevraient un salaire de base, auquel s’ajoute une commission de 2,5% à 10% du total de leurs ventes.
