Photo : Bloomberg
Les 56 millions d’actions de Rite-Aid que le Groupe Jean-Coutu a écoulé sur les marchés annonçaient une bonne nouvelle aux actionnaires des pharmacies québécoises, mais en cachaient une autre moins bonne pour les actionnaires de Rite-Aid. À court terme, oubliez une acquisition de Rite-Aid, laisse tomber l’analyste Keith Howlett, de Desjardins Valeurs mobilières.
Dans une note transmise ce lundi, M. Howlett indique que la vente des actions de Rite-Aid par Jean-Coutu indique que personne n’est vraiment intéressé à en prendre le contrôle, contrairement aux rumeurs qui ont circulé plus tôt cette année.
À son avis, cela veut aussi dire que « la remontée de Rite-Aid sera un processus long et laborieux, et qu’il y a peu de chances à court terme de voir une valeur plus élevée pour l’action de Rite-Aid », a commenté M. Howlett.
Comme d’autres analystes, il souligne que les liquidités que Jean-Coutu va ainsi récolter risquent de servir à d’autres rachats d’actions du groupe.
Peter Sklar de BMO Marchés des capitaux, a développé sensiblement le même argumentaire que celui de M. Howlett.
En juillet 2011, Jean-Coutu avait manifesté son intention de vendre 25 millions de ses actions de Rite-Aid. En octobre 2011, Jean-Coutu s’était délesté de 17,6 millions $ de titres de la chaîne américaine pour 22 millions $ US.
Les 56 millions d’actions vendues rapporteront à Jean-Coutu 83,6 millions $ US (une moyenne de 1,51 $ US par action). Les 178 millions d’actions restantes lui donnent le contrôle d’un peu moins de 20 % de l’entreprise américaine.