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Les marques de commerce de Parasuco et le logo Chimère, montrés ci-haut, sont enregistrés dans plusieurs pays et, dans le cas du logo Chimère, il s'agit également d'une oeuvre artistique protégée par droit d'auteur, également enregistré.
Une marque de commerce, pour reprendre l'image que nous a donnée notre Cour suprême, est un « raccourci qui dirige les consommateurs vers leur objectif et, en ce sens, [elle joue] un rôle essentiel dans une économie de marché » (Mattel, Inc. c. 3894207 Canada Inc. 2006 CSC 22 au para. 21). La force d'une marque de commerce repose, en large mesure, sur l'usage qui en est fait.
Au-delà du goût du jour et des cycles économiques, la marque de commerce est le seul droit de propriété intellectuelle qui est potentiellement éternel, valide tant et aussi longtemps que la marque est employée, et son caractère distinctif, préservé.
On rapporte souvent que le vice-président des communications de Coca-Cola aurait déjà dit « si Coca-Cola perdait tous ses actifs, celui qui détient la marque de commerce Coca-Cola pourrait tout rebâtir ».
Quelques conclusions
Si la marque de commerce Parasuco et le logo Chimère sont tapageurs, voire criards, tant mieux ! Leur force s'en trouve accrue.
En mettant ces marques de commerce en avant, le créateur pense à ses clients : il leur facilite le raccourci.
L'exclusivité est un dialogue : le créateur propose, le consommateur choisit. Une griffe peut se positionner comme tendance, tout en étant abordable. Appartiennent au club Parasuco les consommatrices et consommateurs qui recherchent son style et sa qualité. Avec Salvatore Parasuco, ce sont elles et eux qui font vibrer le caractère exclusif de la marque.
Mon conseil à monsieur Parasuco : loin d'être un reflet de votre ego, votre marque est l'alter ego de votre créativité. Continuez de la bâtir.
Daniel S. Drapeau est avocat et agent de marques de commerce à DrapeauLex, à Montréal.
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