Calpers, le plus gros régime public de retraite américain qui gère la caisse de 1,6 millions de fonctionnaires californiens, a déposé une proposition de résolution en vue de l’assemblée des actionnaires d’Apple qui se tiendra le 23 février prochain.
« La gouvernance d’Apple doit être mise à jour », a fait valoir le gestionnaire de fonds aux quelque 230 milliards de dollars américains d’actifs sous gestion.
Calpers s’offusque que les membres du conseil d’administration d’Apple ne soient pas élus à la majorité des votants lors de l’assemblée générale.
« Qui ne dit mot consent » synthétise la règle en vigueur actuellement chez Apple. Les actionnaires ne peuvent pas voter contre la nomination d’un administrateur. Au mieux, ils peuvent s’abstenir mais leur vote ne sera pas pris en compte.
Résultat : Un administrateur peut être élu à la tête de l’entreprise reine des marchés US avec seulement un vote en sa faveur.
L’assemblée générale du 23 février prochain qui se tiendra au siège de Cupertino doit voter la réélection de 8 membres actuels du conseil dont celle de Tim Cook, actuel pdg d’Apple.
« Environ 80% des entreprises du S&P500 et 60% du Russell 1000 ont adopté une règle de vote à la majorité, il s’agit d’une indication de la direction actuelle d’une saine gouvernance d’entreprise », dit Anne Simpson, la responsable des questions de gouvernance d’entreprise chez Calpers.
Des firmes californiennes telles que Cisco Systems, Edison International, PG&E et Sempra Energy ont adopté un tel système de votation, ce qui démontre que les lois de l’état de Californie ne sont pas des barrières à cette pratique comme le dit Apple pour le moment.
L'entreprise fait partie de la liste des 58 sociétés américaines qui ont reçu une demande de meilleure gouvernance de la part de Calpers. Le fonds avait déjà déposé une proposition de résolution à Apple il y a un an, sans succès.