Au terme d'une restructuration judiciaire plutôt rapide, la chaîne de boutiques de vêtements pour dames Jacob s'apprête à repartir à neuf.
Les créanciers de l'entreprise sont convoqués le 13 septembre dans un hôtel de Montréal afin de se prononcer sur le plan de restructuration du détaillant.
En vertu du plan, les créanciers non garantis recevront environ 3,6 millions $ de la part de Jacob, soit à peine 7,9 pour cent des quelque 46,7 millions $ qui leur sont dus.
Les créances de 1000 $ ou moins seront remboursées à 100 pour cent, alors que celles oscillant entre 1001 et 10 000 $ le seront à tout juste 10 pour cent. Les créanciers à qui l'on doit plus de 10 000 $ se partageront ce qui restera des 3,6 millions $.
L'argent proviendra de l'exploitation des boutiques et d'une injection de fonds de 10 millions $, dont 7 millions $ issus d'un prêt consenti par la Banque de développement du Canada.
Au cours de la restructuration, qui a débuté en novembre 2010, Jacob a fermé environ 40 magasins et licencié près de 300 personnes. Par conséquent, l'entreprise compte aujourd'hui quelque 150 magasins et 1600 employés.
Le contrôleur de l'entreprise montréalaise, Philippe Jordan, du cabinet comptable PricewaterhouseCoopers, a souligné mardi que la restructuration s'était déroulée rondement, ce qui témoigne, selon lui, de la volonté profonde de Jacob de survivre. Habituellement, un tel processus s'étire sur près de deux ans.
Au fil des ans, le fondateur de Jacob et son seul actionnaire, Joey Basmaji, a prêté une soixantaine de millions de dollars à l'entreprise par le biais de différentes sociétés. Il n'est pas près de récupérer cette somme, même s'il s'agit d'une créance garantie.
Il a été impossible de joindre la porte-parole de Jacob, Cristelle Basmaji, mardi.
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