Le PDG de Fiat Sergio Marchionne a jugé "déraisonnable" que le gouvernement allemand attende de la firme italienne qu'elle abonde des fonds d'urgence, estimant que ces fonds exposeraient la firme de Turin à des « risques inutiles et sans garantie ».
Dans un discours prononcé aujourd'hui au congrès du chapitre canadien de l'organisme Financial Executives International, M. Marchionne a ajouté que Fiat tournerait la page si la transaction avec Opel s'avérait impossible.
Sergio Marchionne a indiqué que son "objectif" était désormais de conclure rapidement le partenariat entre Fiat et Chrysler, qui doit permettre au troisième constructeur automobile américain en importance de se relancer grâce à la technologie des petites voitures du géant italien.
Le dirigeant a affirmé qu'il demeurait intéressé par les activités de Saab en Amérique latine, mais pas par celles d'Europe, vu les liens étroits qui existent entre le constructeur suédois et Opel.
Fiat n'a pas l'intention de transformer Chrysler en une compagnie italienne, a assuré M. Marchionne, en soulignant qu'il fallait respecter les besoins spécifiques du marché nord-américain. Cela ne l'a pas empêché de lancer qu'aux yeux des Européens, les camionnettes Dodge Ram, construites par Chrysler, sont "très grosses", ce qui a fait bien rire l'auditoire.