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Les employés d’un dépanneur d’Alimentation Couche-Tard à Montréal-Nord veulent se syndiquer auprès de la CSN, a annoncé le syndicat lundi. Les employés de l’établissement ont déposé une requête en accréditation dimanche auprès de la Commission des relations du travail (CRT).
C’est le huitième établissement qui a déposé une requête en accréditation devant la CRT. Huit employés y travaillent.
Le mouvement dans les établissements Couche-Tard semble connaître un second souffle. Depuis août, deux établissements, un à Victoriaville et un autre à Boisbriand, ont adhéré à la CSN.
Dans son témoignage devant la CRT sur la fermeture de deux établissements, Sylvie Joly, conseillère syndicale de la CSN, avait affirmé en février 2012 que la fermeture d’un établissement syndiqué sur la rue Saint-Denis à Montréal en avril 2011 avait freiné l’enthousiasme pour la campagne de syndicalisation. « Les appels [d’employés de Couche-Tard intéressés par la syndicalisation] ont arrêté très brusquement, a constaté Mme Joly. J’ai rappelé des contacts, mais on refusait désormais de me rencontrer. »
La CSN associe la fermeture des deux établissements à une tentative antisyndicale. Couche-Tard, pour sa part, répond que les établissements n’étaient pas rentables.
Une entreprise a le droit de fermer un établissement pour des raisons économiques, même si celui-ci est syndiqué. Elle ne peut cependant fermer un établissement parce qu’elle refuse la syndicalisation de ses employés.
Couche-Tard et la CSN sont toujours devant la CRT dans un litige portant sur la fermeture de deux établissements et la diffusion d’une vidéo interne révélée par LesAffaires.com où le pdg évoque la fermeture d’établissements syndiqués.
