Les producteurs québécois, qui fabriquent 60% des fromages fins au pays, redoutent l'impact de cette nouvelle concurrence sur leur marché.
L'ambassadrice de l'Union européenne au Canada, Marie-Anne Coninsx, a par ailleurs contredit M. Johnson, qui réclamait récemment l'intervention de la classe politique pour accélérer les pourparlers qui en sont à la phase finale.
Reprenant une expression de M. Johnson pour qualifier les discussions, Mme Coninsx a expliqué que l'ampleur de l'accord justifie la durée des discussions, qu'elle estime normales dans ce contexte.
«Ils ne sont pas dans une bulle, a-t-elle répondu à côté de M. Couillard. Les négociations sont dans la phase tout à fait finale. C'est une question, je dirais, de jours, peut-être de semaines mais on est très, très, très proches de la conclusion finale.»
Soulignant que l'essentiel des objectifs étaient atteints, M. Johnson avait plaidé, la semaine dernière lors d'une conférence à Montréal, pour que les politiciens sortent «les négociateurs de la leur bulle».
Mme Coninsx a envoyé des signaux d'ouverture, jeudi, envers les fromages fins québécois.
«Comme les fromages du Québec sont tellement excellents et artisanaux, je suis convaincue qu'il y a aussi un marché dans l'Union européenne pour ces fromages», a-t-elle dit.