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Fidèle à sa philosophie de gestion modérée, la direction de WestJet n'a pas l'intention de hausser son dividende.
Et cela, au grand déplaisir d'analystes financiers qui s'attendaient à ce que WestJet profite de la présentation de ses résultats du troisième trimestre, au début de novembre, pour annoncer une augmentation de son dividende qui atteint 0,20 $ par action sur une base annualisée.
Après tout, fait valoir l'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, l'entreprise «est assise sur 1,3 milliard (G$) en argent et génère d'importants flux de trésorerie». Dans ces conditions, écrivait-il dans une note aux investisseurs le 9 novembre, «nous sommes déçus que la direction n'ait ni activé son programme de rachat d'actions ni augmenté son dividende».
En entrevue avec Les Affaires, le président et chef de la direction de WestJet, Gregg Saretsky, a reconnu que le transporteur dispose d'une bonne réserve financière. Mais que cela ne l'empêche pas de préférer en demeurer là pour le moment.
La chose à faire
«Accroître le dividende pour ensuite le réduire au moindre coup dur n'est pas mon style», a-t-il répondu, ajoutant que «le marché accepte très mal la baisse ou l'abolition du dividende après se l'être fait accorder».
Certains analystes ont supposé que l'entreprise se constitue une telle réserve dans l'espoir de disposer de la marge nécessaire pour ajouter des appareils à sa flotte, ou acquérir d'onéreux nouveaux créneaux de trafic susceptibles de séduire les gens d'affaires, comme ceux de l'aéroport LaGuardia, de New York, obtenus récemment.
«Ce n'est pas le cas. Et je ne me cacherai pas derrière de tels projets pour justifier notre décision, a répondu M. Saretsky. La réalité est que nous avons toujours eu une gestion serrée de nos finances, et qu'à l'heure actuelle, nous croyons que c'est la meilleure chose à faire.»
Lors d'une récente conférence téléphonique à l'intention des actionnaires, le fondateur et actuel président du conseil d'administration de WestJet, Clive Beddoe, abondait dans le même sens. «Compte tenu de la situation économique actuelle, de la crise de la dette en Europe et de ses impacts financiers possibles, nous prenons une pause, le temps de reprendre notre souffle. Une pause de hausse du dividende qui pourrait nous mener aussi loin qu'au premier ou deuxième trimestre de 2012.»
