Sunwing accroît sa présence sur le marché américain. Photo: Bloomberg
La torontoise Voyage Sunwing a confirmé aujourd’hui l’acquisition de Vacation Express, un important voyagiste d'Atlanta, en Géorgie.
Ce troisième voyagiste en importance aux États-Unis commercialise des forfaits vers les Caraïbes, le Mexique et l’Amérique Centrale depuis 22 ans. L’an dernier, l’entreprise privée, propriété de Rene Jongman et Grantt Cookson, aurait déclaré des revenus de quelque 30M$US.
Le montant de la transaction n’a pas été divulgué. Mais selon Sam Char, directeur exécutif du Groupe de voyage Sunwing, cette dernière aura nécessité «certainement plusieurs millions de dollars».
L’un des principaux intérêts de cette transaction réside en la possibilité pour Sunwing de mieux répartir ses activités tout au long de l'année. De fait, Vacation Express dessert les états du sud-ouest et du mid-ouest américain, avec un fort achalandage pendant les mois d’été, des mois d'ordinaire beaucoup plus calmes au Canada. «Ils sont en haute saison lorsque nous sommes en basse saison. Et vice-versa», se réjouit M.Char.
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Autre espoir: celui que le gouvernement américain lève éventuellement l'embargo sur Cuba, empêchant notamment depuis 1962 tout voyage américain dans ce pays. «Nous sommes le plus important voyagiste étranger à Cuba, en nombre de nuitées. Lorsque ce blocus sera levé, nous aurons une longueur d'avance sur les autres», poursuit M. Char, qui s'attend à une croissance rapide des revenus de Vacation Express.
Solidement implantée au Québec, Sunwing est présent dans cinq aéroports de la province, dont ceux de Montréal, LaBaie, Sept-Iles et Rouyn. Après cinq ans d'activité dans la province (neuf au pays), Sunwing compte aujourd’hui 23 Boeing 737, contre seulement 19 l’an dernier.
L’entreprise serait, selon l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, la principale menace de Transat AT dans les mois à venir.
Fondée il y a neuf ans, Sunwing compterait maintenant 1 700 employés, dont 600 au Québec. Son chiffre d’affaires s’élèverait à «plus d’un milliard de dollars», dont plus du tiers dépendrait de ses activités au Québec.
