Ce matin, La Presse révélait que la société d’État donnerait ce montant en cinq ans au collège Notre-Dame de Montréal, afin d'améliorer les installations sportives de l'établissement.
Ce don est jugé comme inacceptable par la Fédération des commissions scolaires du Québec. «Le Québec est déjà l'une des provinces les plus généreuses envers les écoles privées, alors je ne comprends pas qu'on éprouve le besoin d'en rajouter encore, en passant par une société d'État», affirme la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard.
La FCSQ demande donc à Hydro-Québec de retirer cette subvention et d'investir ces sommes dans le réseau public.
Le président de la Fédération autonome de l'enseignement, Pierre Saint-Germain, s'est également dit scandalisé par la décision de la société d'État qui fait usage, selon lui, de fonds publics pour soutenir une entreprise privée déjà subventionnée par l'État. «Le fait qu'Hydro-Québec ait prévu un don de 50 000 $ par année pendant 5 ans à la faveur d'un collège privé de Montréal et qu'il y ait déjà octroyé 100 000 $ de fonds publics est carrément inadmissible», insiste-t-il.
L'affaire a aussi soulevé l'ire de l'opposition officielle à Québec. Le Parti québécois juge ce don comme honteux. «Combien de familles ont été touchées par les hausses de tarifs d'Hydro? Si Hydro-Québec désire donner cet argent, qui provient des poches des contribuables québécois, au moins, qu'elle le donne au système scolaire public et sans complaisance pour son président-directeur général», a dénoncé le député de Borduas et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement primaire et secondaire, Pierre Curzi.
Question éthique pour Thierry Vandal
Ce don d’Hydro-Québec soulève aussi une question d’ordre éthique puisque le président-directeur général de la société d'État, Thierry Vandal, est aussi président du conseil d'administration du collège Notre-Dame.
Bien que le porte-parole d'Hydro-Québec, François Taschereau, indique que le grand patron de la société d’État n'a pas participé à la décision concernant l'établissement scolaire, plusieurs évoquent un conflit d’intérêt possible.
Selon Pierre Saint-Germain, le gouvernement doit se mêler de l’affaire puisque ce don laisse croire qu'il y a conflit d'intérêts ou du moins apparence de conflit d'intérêts.
Le PQ s’en prend plus durement au pdg d’Hydro-Québec parlant de conflit d’intérêt flagrant. «Ça fait drôle de constater que, pour la première fois qu'Hydro-Québec donne de l'argent à une école, la contribution soit donnée justement au Collège Notre-Dame alors que M. Vandal siège non seulement sur le conseil d'administration du Collège, mais est également gouverneur de la Fondation», affirme le député de Jonquière et porte-parole péquiste en matière d'énergie, Sylvain Gaudreault.
Si les plans d’Hydro-Québec demeurent inchangés, la société d’État donnera 50 000 $ par année au collège Notre-Dame jusqu'en 2012.
Les frais d'inscription au collège Notre-Dame dépassent les 3000 $ par année.
- Accueil
- Bourse
- Mes finances
-
Blogues
- Blogues
- John Plassard
- Josée Méthot
- Zoom sur le Québec
- Dominique Beauchamp
- Denis Lalonde
- Marine Thomas
- Le blogue de Jean-Paul Gagné
- François Normand
- Mathieu Blais
- Tommy Ouellet
- Nicolas Duvernois
- Philippe Leblanc
- Pierre Cléroux
- Dany Provost
- Jean Sasseville
- Gabriel Fortin
- Jenny Ouellette
- Martin Lalonde
- Mia Homsy
- Manuel St-Aubin
- Magali Depras
- Dans la mire
- Louise Champoux-Paillé
- Gabriel Marcu
- Techno
- stratégie
- Dossiers
- Événements
-