Jusqu’à maintenant, ces investissements gouvernementaux n’ont pas été rentables. L’avoir net du gouvernement ne vaut plus que 1,5 milliard au 31 décembre 2008, soit 700 millions de moins que le montant de départ.
En 2008, le recul de 441 millions de l’avoir provient de deux sources.
Premier facteur, la société a enregistré une perte nette de 261 millions en 2008, le pire résultat depuis 2003.
Deuxième facteur, la juste valeur de ses placements en actions de sociétés cotées en Bourse comme Domtar a plongé de 176 millions. Il s’agit de pertes non matérialisées que la SGF comptabilise dans son bilan depuis 2007 seulement sous la rubrique «éléments du résultat étendu». Avant, ces pertes virtuelles n’apparaissaient pas au bilan, à moins «d’une dévaluation permanente», précise Jean-Jacques Carrier, vice-président et chef de l’exploitation financière.
Au plan comptable, la SGF, considérée comme un holding comme Power Corporation, traite différemment les pertes non matérialisées sur des actions de sociétés en Bourse que les sociétés de placement, comme la Caisse de dépôt. Cette dernière incorpore les pertes non matérialisées sur des actions dans le calcul de son bénéfice (perte) net(te).
La SGF a rendu public son rapport annuel le 12 juin dernier.