Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis de bâtir a diminué de 9%. Au Québec, la baisse est minime (-2,8%), alors qu’elle est sensiblement plus forte en Ontario (-13,2%), au Saskatchewan (-20%) et en Colombie-Britannique (-22,9%). L’Alberta et le Nouveau Brunswick ont connu des progressions de 4,6% et 10,4% respectivement.
Au niveau urbain, la ville de Montréal a vu ses permis de bâtir chuter de 10,9%, contre des baisses de 15,7% à Toronto, de 35% à Québec, de 22,1% à Vancouver et de 30,6% à Saskatoon.
Mais la valeur des permis de bâtir continuent de grimper à Calgary (+44%) et à Edmonton (+7,4%).
Cette régression se voit aussi dans les statistiques sur les mises en chantier. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le rythme des mises en chantier d'habitations est resté presque au même niveau qu'en novembre.
En décembre, le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier en milieu urbain a baissé de 0,5 % et s'est établi à 150 100. Il a progressé de 3,2 % dans le segment des logements collectifs, mais a reculé de 5,1 % dans celui des maisons individuelles
La SCHL y voit un retour à un niveau fondamental après des années de croissance supérieure. «La demande refoulée qui s'était accumulée pendant les années 1990 a fait en sorte que, durant la majeure partie de cette décennie, les mises en chantier d'habitations au Canada ont dépassé le niveau où elles auraient dû se situer compte tenu de l'évolution des facteurs démographiques à long terme», explique la SCHL.
Cette demande excédentaire s'étant résorbée, la SCHL s'attend à un ralentissement en 2009 qui cadre avec la demande associée à la conjoncture démographique.
Le Québec a connu, pour sa part, une hausse de 3% des mises en chantier en décembre. Cependant, le rythme d'activité mesuré par le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier s'est avéré plus faible qu'en novembre.