Tim Geithner a brossé le tableau général d’une refonte de la régulation qui passera par quatre axes prioritaires : réduire les risques systémiques, protéger les consommateurs et investisseurs, combler les vides dans la régulation actuelle et assurer une coordination internationale.
L’approche de Tim Geithner pour les risques systémiques passe par une augmentation du capital des banques leur permettant de mieux résister à de futurs chocs financiers. Tim Geithner suggère aussi la création d’un régulateur unique responsable de la supervision des banques, des hedge funds et des opérations hors-cote sur les produits dérivés.
«Nous devrons nous doter de normes bien plus strictes sur l’ouverture, la transparence, et adopter un langage de bon sens dans tout le système financier», a affirmé Tim Geithner.
Il prône aussi un encadrement plus sévère des politiques de rémunération afin de privilégier le long terme et les prises de risques modérées de la part des dirigeants des établissements financiers.
Dans le nouveau modèle de régulation envisagé, les établissements ne seront pas soumis à un régulateur en fonction de leur forme juridique mais en fonction des risques associés à leurs activités.
«Nous ne pouvons permettre aux établissements financiers de choisir leur régulateur en adaptant leur forme juridique pour se soumettre à l’organisme de régulation jugée la plus avantageuse», a-t-il averti.
Enfin, dans son modèle, Tim Geithner met l’emphase sur la coordination internationale afin de s’assurer que «les normes sévères adoptées chez nous soient complétées par des normes internationales sévères, tout en s’assurant d’une application répandue et équitable de ces normes».