La réunion a débuté vers 5h00, heure de l'est au Canada, entre M.Eccelstone et le maire de Montréal, Gérald Tremblay, et les ministres des gouvernements du Québec et du Canada, Raymond Bachand et Michael Fortier.

La rencontre ne vise pas à établir un montage financier ou un échéancier de réalisation pour le moment mais représente plutôt une démarche exploratoire. Les pouvoirs publics cherchent d'abord à connaître les exigences de M. Ecclestone, dont la réputation en termes de redoutable négociateur n'est plus à faire, afin de faire le calcul des coûts relativement aux retombées.

Avant de s'envoler pour Londres, M. Bachand, le ministre québécois de Développement économique, a indiqué qu'il ne se rendrait pas en Angleterre les mains vides, la survie du Grand Prix étant justement une affaire d'argent.

Les trois politiciens doivent rencontrer la presse à leur retour à Montréal, jeudi soir, vers 18h30, afin de livrer un compte-rendu de leur rencontre avec Bernie Ecclestone.

Le promoteur de la Formule Un a justifié le retrait de l'épreuve montréalaise par des dettes impayées des promoteurs locaux, l'équipe de Normand Legault en l'occurrence, depuis trois ans. Ceux-ci ont toutefois répliqué, par voie de communiqué, que M. Ecclestone avait accepté les modalités de paiement proposées pour les épreuves de 2006 et 2007 et que seule l'épreuve de 2008 présentait toujours un litige attribuable à une différence d'interprétation dans l'historique contractuel entre les parties.

Le maire Tremblay et les ministres Bachand et Fortier disposent, dans leur arsenal d'arguments, d'un appui solide des écuries de Formule Un, qui ont unanimement fait part de leur attachement envers l'épreuve.

Pour plusieurs d'entre elles, toutefois, cet attachement n'est pas que sentimental puisque l'épreuve montréalaise représente la seule vitrine nord-américaine pour les constructeurs automobiles impliquées, notamment Toyota, BMW, Honda, Ferrari et Mercedes.

De plus, le président et fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a manifesté son intérêt pour une éventuelle implication dans le Grand Prix du Canada. Au-delà de ses ressources financières, qui sont considérables, M. Laliberté est un amateur invétéré de Formule Un et profite toujours du Grand Prix de Montréal pour tenir une soirée d'envergure dans sa luxueuse résidence de Saint-Bruno-de-Montarville.