Réduction du budget du Pentagone: les entreprises québécoises épargnées

Publié le 19/01/2012 à 06:15, mis à jour le 19/01/2012 à 17:28

Réduction du budget du Pentagone: les entreprises québécoises épargnées

Publié le 19/01/2012 à 06:15, mis à jour le 19/01/2012 à 17:28

Par Stéphane Rolland

Le président, Barack Obama. Photo : Bloomberg.

Les entreprises québécoises qui ont le Pentagone comme client ne devraient pas trop souffrir de la réduction des dépenses militaires de 487 milliards de dollars US annoncée par le président américain Barack Obama, prévoient les intervenants sondés par LesAffaires.com.

Lorsqu’on parle de l’industrie de la défense au Québec, on pense surtout à l’industrie aérospatiale. «On ne voit pas cette annonce comme un évènement majeur pour notre industrie», commente François Chagnon, le pdg par intérim de l’Association québécoise de l’aérospatiale (AQA), une association qui regroupe des PME du secteur. «Le secteur civil et commercial représente la grande majorité des revenus de l’industrie.»

À l’exception des contrats liés au programme d’achat d’avions F-35 qui pourrait connaître des retards ou des diminutions du nombre d’appareils commandés, les activités des entreprises ne devraient pas être perturbées, croit Yves Bélanger, professeur de sciences politiques à l’UQAM. «Les activités de défense au Québec, ce n’est plus ce que c’était, commente le spécialiste de l’industrie militaire. Il n’y a pas de joueurs à la fine pointe de la technologie. Or, ce sont généralement les technologies de pointe qui écopent durant les périodes de restriction budgétaire.

Les réductions budgétaires du Pentagone pourraient même être profitables pour certains joueurs, croit Suzanne Benoit, pdg d’Aéro Montréal, qui donne en exemple la compagnie L-3 Communications, une entreprise d’entretien de composantes d’avion. «En révisant son budget, le Pentagone sera appelé à augmenter les sommes qu’il alloue à l’entretien de sa flotte», explique-t-elle.

CAE pourrait aussi profiter de ce contexte. Dans une note publiée en novembre, Cameron Doerksen, analyste de la Financière Banque Nationale, constate que les militaires consacrent davantage d’énergie à l’entrainement sur des simulateurs de vol. Il croit aussi que le portefeuille de CAE n’est pas exposé au programme les plus à risques comme le F-35.

Même des sociétés exposées au risque du F-35 réussissent tout de même à susciter l’optimisme. Près de la moitié du chiffre d’affaires d’Héroux-Devtek provient du secteur militaire et la société est de Longueuil est un des principaux équipementiers du nouvel avion qui remplacera le F-18. Des huit analystes qui suivent le titre, tous émettent une recommandation d’achat, malgré les annonces de restrictions budgétaires.

Télécoms

Du côté des télécommunications, le plan stratégique du Pentagone pourrait être intéressant. Washington prévoit consacrer davantage de ressources à la cybersécurité pour s’adapter aux nouveaux périls technologiques.

Du côté de CGI, on ne s’inquiète pas de pour les activités de défense en raison de la stratégie technologique du Pentagone, note son directeur des communications Sébastien Barangé. Mercredi dernier, la société a obtenu un contrat de 89,4 M$ US de l’armée américaine.

À la mi-janvier, Ultra Electronics SCT a, pour sa part, obtenu 23 M$ US pour un contrat lié au système radio de l’armée américaine. Malgré le plan de réduction budgétaire du Pentagone, l’entreprise estime que les dépenses de l’armée américaine en équipement de communications demeureront semblables à celles des années précédentes, a écrit Marc Poisson, porte-parole de l’entreprise.

 

 

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