C’est ce qui, selon Henri-Paul Rousseau, est la source de tous les maux du PCAA qui a valu à la Caisse de dépôt des dépréciations d’actifs de 5,9 milliards de dollars depuis août 2007.
Faisant abstraction de cette brèche dans la règlementation, le PCAA était un véhicule utile sur le marché monétaire canadien. Les caisses y plaçaient leurs fonds à court terme dans l’attente d’être affectés à des placements à plus long terme.
«La qualité intrinsèque de ce véhicule, ou de celle de ses valeurs sous-jacentes, n’a jamais fait problème au Canada», affirme Henri-Paul Rousseau.
«L’erreur comme l’a dit Fernand Perreault, (NDLR : l’actuel président par intérim de la Caisse de dépôt) ne fut pas de détenir du PCAA, elle a été d’en accumuler», ajoute-t-il.
«Malgré ces faits, malgré ces explications, cette situation regrettable s’est produite pendant mon mandat. Comme premier dirigeant, j’en assume la pleine responsabilité», admet Henri-Paul Rousseau.
Opération sauvetage
L'ex-patron de la Caisse est aussi revenu sur les actions entreprises en août 2007 pour résoudre l’impasse du PCAA, notamment par la conclusion de l’entente de Montréal qui par laquelle, à l’initiative de la Caisse de dépôts, les détenteurs de PCAA et les banques ont lancé le processus de restructuration.
Plus long et plus complexe qu’anticipé, ce processus aura duré près de 18 mois pour mener à la conversion réussie de ces titres à court terme en billets à moyen terme dont les échéances correspondent à celles des actifs sous-jacents. Mais le marché pour ces titres demeure atone.
Pour résoudre ce problème, Henri-Paul Rousseau, estime qu’un coup de pouce de la Banque du Canada serait le bienvenu. Il l’invite à inclure le PCAA restructuré à sa liste d’actifs susceptibles d’être pris en pension.
«Cela contribuerait grandement à restaurer le marché pour ces titres», conclut-il.
Le discours d'Henri-Paul Rousseau
Visionnez des extraits de la conférence de presse donnée par Henri-Paul Rousseau