Cette contrainte comprend toutefois un certain nombre d'exceptions, dont bénéficient entre autres les sondeurs.
Selon Jean-François Grenier, directeur chez AltusGéocom, une firme de sondages et d'études de marché, l'implantation de la liste a permis d'expurger les entreprises qui cherchaient à s'approprier de la crédibilité de firmes comme la sienne à des fins mercantiles.
"Le télémarketing a beaucoup nui aux sondeurs parce qu'il y a beaucoup de gens en télémarketing qui se faisaient passer pour des sondeurs et ensuite essayaient de vendre quelque chose", dit-il.
Il s'attend d'ailleurs à ce que liste ait un effet positif. "Ça va nous aider. (...) Ca va nous permettre, avec le temps, d'augmenter le taux de réponse."
Un sondage réalisé au début de février, soit quatre mois après l'entrée en vigueur de la liste, indique qu'un ménage canadien sur trois s'y était alors inscrit, une proportion qui est plus faible au Québec, où seulement un ménage sur quatre l'a fait.
C'est en Ontario que l'accueil a été le plus favorable, alors que 41 pour cent des ménages se sont inscrits. Viennent ensuite l'Alberta, avec 39 pour cent, et les provinces atlantiques, à 34 pour cent.
La liste semble également donner les résultats escomptés, puisque le sondage indiquait qu'un ménage canadien inscrit sur deux disait recevoir moins d'appels de télémarketing depuis son inscription, proportion qui grimpait à 83 pour cent au Québec.
Le sondage avait été réalisé par la firme Harris-Decima pour le compte de l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing entre le 29 janvier et le 15 février dernier auprès de 2035 répondants au Canada. Sa marge d'erreur est de plus ou moins 2,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.