Les PME québécoises du secteur de l’aérospatiale seraient prêtes à dissoudre leur association provinciale (AQA) si elles pouvaient joindre les rangs d’Aéro Montréal, le secrétariat de la grappe aéronautique de Montréal International.
Réunis en assemblée extraordinaire ce matin, plus de 90% des membres présents de l’Association québécoise de l’aérospatiale (AQA) se sont prononcés en faveur d’une résolution donnant le mandat à leur exécutif de négocier leur intégration au sein d’Aéro Montréal.
«Nous croyons que nous aurions avantage à avoir une voix plus forte, à parler d’une seule voix de concert avec les maîtres d’oeuvre (Bombardier, Bell Helicopter, etc.), les intégrateurs (Sonaca, Héroux-Devtek, etc.) et les gouvernements», a résumé en entrevue Guillermo Alonso, le président d’Alta Précision et du conseil d’administration de l’AQA.
Fondée en 1997, l'AQA est née du besoin des PME de se regrouper pour échanger et organiser des événements ou missions, susceptibles de favoriser l’établissement de relations avec les maîtres d'oeuvre et les gouvernements.
Aujourd’hui, au terme de multiples crises internes, ses quelque 200 membres semblent d’avis qu’une intégration au sein d’Aéro Montréal, leur serait plus profitable. Au point où, selon l’aveu de son président, la survie de l’AQA ne serait plus nécessaire, voire même souhaitée.
Mais avant qu’une telle fusion se réalise, les PME souhaitent s’assurer qu’Aéro Montréal puisse leur faire une plus grande place au sein de leur organisation. «L’idée, explique M. Alonso, est de s’assurer que les entreprises plus petites conserveront une voix».
L’AQA espère pouvoir parvenir à une telle entente avec Aéro Montréal avant la fin mars, période qui correspond avec la fin de son année financière. Elle devra ensuite obtenir l’aval de ses membres en assemblée générale prévue en avril, tout comme d’ailleurs celle d’Aéro Montréal.
