Cette décote intervient après que l’analyste financier Jacques Kavafian de Research Capital a rabaissé sa cible à un an de 6,50 dollars à 3,60 dollars. Pas plus tard qu’en octobre dernier, sa cible était encore à 10 dollars.
Jacques Kavafian anticipe un recul des ventes d’avions d’affaires en 2010 et en 2011. Le recul au niveau des ventes d’avions d’affaires est largement commenté chez les analystes. Ils anticipent des baisses allant de 10% à 30%. Pour Fadi Chamoun d’UBS le recul des ventes sera plus sévère et plus rapide qu’anticipé.
Le désenchantement des investisseurs suit aussi l’absence de nouvelles sur le front du C-Series. Cet avion de 150 places que Bombardier s’apprête à livrer en 2013 a soulevé de nombreux espoirs.
Le premier client pour le C-Series, Lufthansa, n’a toujours pas passé de commandes fermes malgré des déclarations d’intentions pour une trentaine d’appareils.
Chez Bombardier aéronautique, on soutient pour l’instant être «confiant de pouvoir annoncer des commandes fermes de CSeries bientôt». Mais on refuse de préciser la signification de «bientôt».
L’analyste Fadi Chamoun d’UBS estime que les baisses au niveau des livraisons d’affaires auront un impact significatif sur le titre, avec peu de perspectives de rebond. Toutefois, il pense que le taux de change sera favorable aux marges de Bombardier et que sa division Transport demeure sous-évaluée. Il consent à des coupes plus modestes dans sa cible qui passe de 8 dollars à 7 dollars.
Bombardier dévoilera le 2 avril prochain ses prévisions de livraisons d'appareils pour son prochain exercice, en même temps que ses résultats de l'exercice 2009 qui se terminera à la fin de ce mois-ci.