Ottawa entend "garder le cap" dans le dossier des chasseurs F35.
Le ministre de l'Industrie, Christian Paradis, l'a répété lundi lors de l'inauguration du "chalet" du Canada au Salon du Bourget. Devant des dirigeants d'entreprises du secteur canadien de l'aéronautique, M. Paradis s'est montré rassurant sur la volonté du gouvernement d'aller de l'avant.
"Nous, on ne déroge pas à notre approche, a dit le ministre lors d'un point de presse. Les coûts qui sont avancés par les experts de Défense Canada sont les bons et on va aller de l'avant."
Le dossier des F35 a fait l'objet d'une vive controverse, pendant la campagne électorale notamment, d'autant qu'une agence de contrôle américaine a estimé qu'Ottawa devra dépenser plus de 100 millions $ pour chacun des 65 avions qu'il compte acheter, au lieu des 75 millions $ prévus.
Venu au Bourget pour réaffirmer "l'engagement du gouvernement à l'égard de l'industrie aérospatiale", le ministre Paradis a écarté du revers de la main les études laissant entrevoir des dépassements de coûts pour le plus gros contrat militaire de l'histoire du Canada.
"Ce sont nos coûts (qui sont bons), a-t-il dit. Il y a eu des controverses sur certaines composantes comme le décollage vertical, mais ce n'est pas une composante dont va se prévaloir le Canada. Donc nous, on n'a pas d'inquiétudes. On garde le cap. On se dit que c'est une occasion en or pour le Canada d'acquérir le meilleur avion au monde."
Dans la journée, Christian Paradis a par ailleurs eu un entretien avec son homologue français Éric Besson. Les deux ministres ont assisté à l'ambassade du Canada à la signature d'un protocole d'entente visant à soutenir les petites et moyennes entreprises dans les deux pays.
