Ce recul se produit alors que le pétrole, béquille du dollar canadien, est aussi en baisse de 4,73 dollars à 65,80 dollars américains le baril.

Le huard maintient cependant des gains nets de 7,32 cents après avoir chuté à un creux de 77,74 cents américains le 27 octobre dernier, soit une baisse de 13,9% pour le mois d’octobre.

Le marché pourrait tester à nouveau ce récent creux. À la RBC, l’économiste en chef adjointe, Dawn Desjardins, estime que le dollar canadien demeurera sous pression dans le court terme et atteindra son point le plus bas dans la première moitié de 2009.

À la CIBC, l’économiste Avery Shenfeld est d’avis que le dollar canadien a subi une «tempête parfaite» en raison des achats forcés de dollars américains par les hedge funds contraints à liquider leurs positions en bourse.

Il estime que le dollar canadien gagnera à nouveau du terrain quand ces achats forcés de dollars américains seront terminés.

Avery Shenfeld ajoute que «d’autres gains sont à prévoir sur le dollar américain au cours des prochaines semaines. De plus, un affaiblissement des prix des matières premières effacera les excédents commerciaux canadiens et ralentira les apports de capitaux pour les projets de développement dans ce secteur».

Ce qui l’amène à prévoir un véritable rebond modéré du dollar canadien au début de 2009. Le rebond devrait, dit-il, se consolider dans la deuxième partie de l'année alors que les matières premières reprendront de l'élan.

La RBC ne s’attend pas, pour sa part, à une remontée immédiate du huard qu’elle ne voit venir qu’à la deuxième moitié de 2009, «quand les marchés se focaliseront à nouveau sur les fondamentaux et pas sur les facteurs cycliques», écrit Dawn Desjardins.