Les futures zones dédiées au jeu se trouvent dans la région de Krasnodar (sud), dans l'enclave de Kaliningrad sur la Baltique (entre la Pologne et la Lituanie), dans la région sibérienne de l'Altaï et dans l'Extrême-Orient. Leur aménagement devrait nécessiter des investissements estimés à 40 milliards de dollars.
Moscou comptait 550 salles de jeu, dont 30 casinos. Au fil des années, ceux-ci étaient devenus les symboles des excès de la nouvelle Russie. L'interdiction frappe aussi bien ces casinos haut de gamme que les arrière-salles dotées d'une poignée de machines à sous.
On s’en doute, la restructuration forcée ne se fait pas sans heurt. Cette mesure menacerait jusqu’à 300 000 emplois, selon Reuters. « Je me sens terriblement mal. Nous avons dû laisser partir un millier de personnes », a déclaré Iouri Boïev, directeur général du Metelitsa, un casino luxueux apprécié de milliardaires, où la firme Gazprom avait organisé une somptueuse réception pour le temps des fêtes.
Sergueï Baïdakov, maire adjoint de Moscou, a assuré que les autorités étaient prêtes à réprimer toute tentative de faire renaître des salles de jeu dans la clandestinité. Selon l'agence de presse Itar-Tass, une ligne téléphonique spéciale a été ouverte pour signaler les établissements clandestins.
Le secteur du jeu représente un chiffre d'affaires annuel de 7 milliards de dollars américains et génère un milliard de dollars de recettes fiscales. Le nombre d’employés affectés par cette mesure diffère selon les sources : entre 300 000 et 350 000 selon les acteurs du secteur; 11 500 seulement selon le gouvernement, dont la moitié à Moscou.