La crise profite aux paradis fiscaux

Publié le 06/03/2009 à 00:00

La crise profite aux paradis fiscaux

Publié le 06/03/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker
Sur les 25 premières places financières du monde, sept sont généralement considérées comme des paradis fiscaux, en particulier par l’OCDE, selon une étude de la City of London Corporation.

Par exemple, l'île de Guernesey a gagné quatre places et pointe au 12e rang du classement 2009 du Global Financial Centres Index, qui vise à mesurer l’importance des places financières du monde entier à l’aide d’un sondage mené auprès de 1 400 banquiers et autres professionnels de la finance.

Jersey et l’île de Man progressent, elles, d’une place chacune, pour se classer respectivement au 13e et au 18e rang mondial.

De plus, d’autres places financières considérées comme encourageant l’évasion fiscale figurent bien dans le palmarès : Zurich (Suisse) au 5e rang, Genève (Suisse) au 6e rang et Luxembourg au 14e rang.

Une fuite vers des places sécuritaires

Comment expliquer l’attrait croissant des paradis fiscaux ? Tout bonnement en raison d’un «environnement fiscal de plus en plus compétitif», indiquent les auteurs de l’étude. En clair, leur montée dans le classement traduit «une fuite vers des places sécuritaires» avivée par la crise financière qui frappe le monde entier depuis presque deux ans.

«De manière générale, notre index reflète une perte de confiance généralisée dans les places financières traditionnelles», dit Stuart Fraser, président, comité ressources et politique, de la City of London Corporation.

Pour donner un ordre d’idée de l’importance actuelle des paradis fiscaux, l’ensemble des évasions fiscales pour les entreprises et les ménages coûterait 16% des recettes du fisc américain.

Le G20 mobilisé contre les paradis fiscaux

La France et l’Allemagne ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de convaincre les pays membres du G20 de mettre fin à leurs conventions bilatérales avec les pays identifés comme paradis fiscaux.

«Nous voulons agir avec détermination sur les centres non coopératifs, en matière fiscale, prudentielle ou de blanchiment», a dit il y a deux jours Christine Lagarde, ministre française de l’Économie.

Mme Lagarde a souligné qu’elle désirait que l’OCDE, entre autres, propose pour la prochaine réunion du G20, qui aura lieu le 2 avril à Londres, «des critères et la liste des pays qui refusent d'incorporer les meilleurs standards de l'OCDE et des Nations unies».

«Le principe est qu'aucun acteur, aucun marché, aucun produit ne pourra plus échapper à la régulation et à la supervision», a ajouté son homologue allemand Peer Steinbrück.

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