Gadbois parle maintenant d’une perte nette de près d’un dépanneur par jour à un rythme annuel de 350, selon des données recueillies auprès de Loto-Québec et d'autres fournisseurs.
Il explique que tant les petits dépanneurs de quartier que les grandes entreprises sont aux prises avec des «pertes moyennes de 100 000 dollars nets par année depuis un an et demi».
Depuis que le taux de taxation sur les produits du tabac a été doublé en 2003, 1000 dépanneurs sur 8500 ont fermé juste au Québec, soutient Gadbois. Cela représenterait 7000 à 8000 emplois disparus.
Les revenus du commerce illégal de cigarettes sont évalués par le gouvernement fédéral et la GRC à 1,6 milliard pour l’année dernière, souligne le représentant de l’ACDA.
Une commission parlementaire sur la contrebande
«On n’est pas les seuls nous à avoir des idées sur la façon d’arrêter la contrebande», soutient M. Gadbois, pour soutenir l’idée d’une commission parlementaire.
L’ACDA soutient qu’il faut amener les groupes ensembles, tels que les groupes autochtones, spécialistes de la santé, du domaine du revenu et de la fiscalité, afin d’arriver avec un plan d’action.
L’ACDA tenait aujourd’hui une conférence de presse devant un dépanneur de Gatineau afin d’inviter les candidats de tous les partis à donner leur appui à cette initiative.
Seuls des candidats de l’ADQ et du Parti québécois auraient jusqu'à maintenant appuyé l’idée. «On ne peut pas s’expliquer pourquoi cette espèce de bâillon que Jean Charest a imposé à ces candidats», dit M. Gadbois.
À court terme, l’ACDA suggère le retour au taux de taxation de 2001. «Le cauchemar des contrebandiers c’est de ne pas avoir l’avantage du prix», explique-t-il.