Or, dit-il, de 2002 à 2006, les investissements de la Caisse au Québec avaient atteint 37 milliards de dollars, soit 20 milliards en obligations et 17 milliards en actions d’entreprises québécoises et en immeubles. Ces investissements ont progressé «deux fois plus que le PIB», ajoute-t-il.
« Plus la Caisse grossit, plus elle peut investir au Québec même si ces investissement représentent une proportion moins grande de ses investissements totaux », affirme Henri-Paul Rousseau.
Il s’est arrêté pour répéter que : «ce qui compte c’est l’importance de la Caisse dans l’économie du Québec, pas l’importance du Québec dans les investissements de la Caisse».
Double mission ?
Pour Henri-Paul Rousseau, la fameuse double mission de la Caisse provient d’une interprétation d’un discours du premier ministre Jean Lesage en 1965, non d’un quelconque changement.
Affirmant en 1965 que la Caisse devait être un «instrument de croissance», Jean Lesage devait malgré lui faire passer l’idée que la Caisse devait conjuguer entre deux objectifs d’investir au Québec et de générer du rendement.
Or, cette dichotomie, selon Henri-Paul Rousseau n’a jamais existé. Et de citer le même Jean Lesage qui disait que «la Caisse n’est pas destinée à subventionner le gouvernement, les municipalités, les commissions scolaires ou les entreprises».
Pour l’ancien président de la Caisse de dépôt, cet organisme n’a jamais eu qu’un seul et unique mandat, celui qui a été porté pour la première fois sur papier par la loi de 2004. Celle-ci stipule que «la Caisse a pour mission de recevoir des sommes en dépôt conformément à la loi et de les gérer en cherchant le rendement optimal du capital des déposants dans le respect de leur politique de placement tout en contribuant au développement économique du Québec».
Visionnez des extraits de la conférence de presse donnée par Henri-Paul Rousseau