L'industrie porcine en mode survie

Publié le 20/08/2009 à 00:00

L'industrie porcine en mode survie

Publié le 20/08/2009 à 00:00

« La situation est extrêmement difficile pour l’ensemble du secteur », admet d’entrée de jeu Jean-Guy Vincent, président de la Fédération des producteurs de porcs du Québec. L’ensemble des producteurs, sans exception, vit des heures sombres.

C’est qu’un éleveur peut débourser jusqu’à 180 dollars pour mener une bête à maturité. Pour un porc de 100 kilos, ces mêmes producteurs peuvent s’en départir pour seulement 90 ou 100 dollars. « Faites le calcul : la perte est d’environ 50% », renchérit Jean-Guy Vincent.

Du coup, les faillites s’accumulent et plusieurs producteurs n’ont d’autres choix que de vendre à rabais. Certains doivent se départir de leurs fermes pour le tiers de leur valeur. Des occasions d’affaires pour les uns et des pertes considérables pour les autres.

«L’industrie porcine n’est pas différente des autres secteurs », tient toutefois à doser Jean-Guy Vincent. La vague d’acquisition à moindre coût devrait avoir pour effet de concentrer la production entre les mains d’un nombre plus restreint d’entreprises.

Jean-Guy Vincent, admet que les faillites font parti de la réalité du secteur, mais il ne peut commenter sur les ventes à rabais. Il affirme tout de même que les entreprises n’ont pour ainsi dire « plus de valeur » aux yeux des institutions financières qui hésitent – et refusent plus souvent qu’autrement – à leur faire des prêts.

Les éleveurs de porcs canadiens ont récemment demandé une aide de 800 millions de dollars au gouvernement fédéral. Ils estiment être durement touchés par l’augmentation du prix de la nourriture des bêtes, la force du dollar canadien et la propagation de la grippe A (H1N1) qui a causé des préjudices. Mais en vain et sans succès.

Vendredi dernier, le gouvernement a plutôt annoncé la mise en œuvre d’un plan détaillé pour soutenir « la restructuration de l’industrie ». Un plan qui s’articule autour de trois volets :

1- un fonds de commercialisation du porc à l’échelle internationale de 17 millions qui servira à réaliser des études de marché et promouvoir le porc canadien à l’étranger ;

2- des prêts à long, terme, au taux d’intérêt du marché, garanti par le gouvernement ;

3- un programme qui permettra aux éleveurs en difficulté de présenter des offres pour le montant du financement pour quitter l’industrie. Le gouvernement prévoit investir jusqu’à 75 millions de dollars afin de réduire la production et a réglé les problèmes d’offre excédentaire.

À ce sujet, le ministre canadien de l’Agriculture, Gerry Ritz a affirmé : « Certaines exploitations ne sont tout simplement plus viables et nous allons les aider à quitter l’industrie et à réduire la production. »

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