L'industrie aérospatiale prie Ottawa de préserver son soutien

Publié le 13/02/2012 à 15:53, mis à jour le 14/02/2012 à 15:30

L'industrie aérospatiale prie Ottawa de préserver son soutien

Publié le 13/02/2012 à 15:53, mis à jour le 14/02/2012 à 15:30

Gilles Labbé, président d'Héroux-Devtek et de l'AQA a plaidé lundi en faveur du maintien, voire de la bonification des programmes fédéraux d'aide à l'industrie. Photo: David-Alexandre Alarie

À quelques semaines du prochain budget fédéral, le président d’Héroux-Devtek, Gilles Labbé, prie le gouvernement de Stephen Harper d’épargner l’industrie aérospatiale des coupures annoncées.

À l’occasion d’un discours devant les membres du Cercle canadien de Montréal, M. Labbé a insisté ce midi sur l’importance que les gouvernements maintiennent leur soutien financier à cette industrie manufacturière.

Au cours des dernières semaines, le gouvernement de Stephen Harper n’a jamais caché son intention de sabrer dans les budgets de divers programmes fédéraux. On parle de coupures variant entre 5% à 10%, ce qui pourrait lui permettre des économies de 4 à 8 milliards (G$) par an.

Pour Gilles Labbé, aussi président du conseil d'administration d'Aéro Montréal, le gouvernement fédéral commettrait une erreur s’il soumettait cette industrie aux mêmes réductions de budget que les autres secteurs.

«L’industrie aérospatiale canadienne occupe le 5e rang mondial, même si nous sommes seulement au 35e rang au niveau de la population. De plus, nos dépenses militaires ne sont qu’au 15e rang mondial», selon l’institut international de recherche sur la pais de Stockholm.

Dans ce contexte de compétition internationale, la mobilisation de tous les intervenants, y compris les gouvernements, est essentielle, a-t-il plaidé, faisant valoir entre autres, les investissements de l’industrie en R&D (1,4G$ par année) et le fait que 80% de sa production soit exportée. 

Maintien et amélioration possibles?

L’industrie aéronautique profite déjà de divers programmes comme Partenariat Technologique Canada, ou encore de l’Initiative stratégique pour l’aérospatiale et la défense (ISAD). Divers crédits d’impôt sur la recherche sont également disponibles, tant au provincial qu’au fédéral.

Qu’à cela ne tienne. Le maintien, voire l’amélioration pure et simple de ces programmes, selon M. Labbé, «est vital» pour cette industrie exportatrice, qui regroupe 400 entreprises au pays, quelque 80 000 emplois directs et des ventes «de plus de 20G$ par année». Avec un chiffre d’affaires de 12G$ par année, le Québec s’accapare à lui seul de 55% de la production canadienne et de 40 000 emplois, dont 9 000 d’ingénieurs.

À titre d’amélioration, M. Labbé estime qu’une harmonisation des programmes de crédits d’impôt sur la recherche avec ceux offerts par la province du Québec serait souhaitable. En outre, cela permettrait aux entreprises de profiter de crédits d’impôt sur leurs investissements en recherche avant qu’ils ne leur rapportent des bénéfices, une règle propre au gouvernement fédéral.

Comme une entreprise de ce secteur investit en recherche et développement pendant cinq ans en moyenne avant de commencer à produire une pièce qui pourra être vendue, il arrive qu’il prenne jusqu'à onze ans avant qu’une entreprise profite de ses crédits d’impôt, a illustré M. Labbé. «Lorsqu’on sait que notre industrie investit 1,4G$ par année en R&D, c’est là quelque chose qui pourrait faire une différence », ajoute-il.

Héroux-Devtek consacre pour sa part environ 5% de son chiffre d’affaires en recherche et développement. Depuis 2002, ses laboratoires de conceptions, développements et d’essais de Longueuil, ont décuplé en importance, passant de 10 à une centaine d’employés.

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