La Banque centrale européenne n’est cependant pas prête à faire le saut tout de suite et a maintenu son taux directeur inchangé à 4,25%.
Insistant sur le fait que «les risques inflationnistes ont diminué, mais pas disparu » et que l’économie s’était affaiblie, Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque centrale européenne maintient le cap sur la lutte contre l’inflation plutôt que sur le soutien à la croissance.
Pourtant, les marchés ont réagi au fait qu’une baisse de taux ait fait l’objet de discussions et ont interprété ces propos comme un prélude à une éventuelle baisse des taux lors de la prochaine annonce de la BCE à la fin de l’année. L’euro s’est affaibli par rapport au dollar américain et se transigeait à 1,3792, en baisse de 1,63%.
D’autre part, l’Europe se refuse pour l’instant à l’idée d’un plan de sauvetage de ses banques à l’instar de la démarche américaine. «Les institutions européennes n’y sont pas préparées», a déclaré Jean-Claude Trichet.
La crise financière frappe aussi la Grande Bretagne. Dans son dernier rapport de la banque centrale dévoile un resserrement du crédit pour les consommateurs comme les entreprises. Les écarts de taux ne se sont pas étendus pour les prêts hypothécaires, mais les conditions annexes à l’obtention d’un crédit sont plus sévères. Quand aux entreprises elles subissent à la fois des conditions annexes plus sévères et des hausses de taux.