Les initiatives du gouvernement viennent accroître le revenu disponible et les dépenses des ménages à un moment où ceux-ci cherchent à réduire leurs dettes et à regarnir leur compte d'épargne.
Les pertes d'emplois mensuelles semblent avoir atteint un sommet, et les sondages sur la confiance des consommateurs et des entreprises laissent entrevoir moins de pessimisme.
Toujours selon le rapport, la reconstitution des stocks « donnera un coup de fouet additionnel » à la reprise. À titre d’exemple, les constructeurs d'automobiles remettent en marche certaines usines qu'ils avaient temporairement fermées maintenant que les stocks sont revenus à un niveau acceptable et que les ventes ont recommencé à progresser.
Aussi, un redressement s'amorce sur le marché immobilier des États-Unis après trois années de baisse constante. Les prix demeureront toutefois faibles compte tenu du nombre important de propriétés cédées à rabais.
Europe, Japon, et marchés émergents
Les économies européennes et japonaise démontrent elles de timides signes de reprise. À l'exception du Royaume-Uni, leur système financier n'a pas été trop profondément ébranlé. Cependant, le rapport souligne que le repli économique des pays européens a été plus marqué qu’en Amérique du Nord.
«Dans ce contexte, les marchés émergents joueront un rôle important dans la relance de l'économie mondiale », estime M. Jestin, rappelant que la production mondiale reculera de près de 3 % cette année, mais que la Chine et l'Inde devraient enregistrer une croissance de 6 % à 8 % en 2009.
Les marchés financiers ne retrouveront leur stabilité qu'au terme de ce qui s'annonce une période de convalescence mondiale « longue et en dents de scie », est-il écrit.
Et le Canada ?
Pour sa part, le Canada a été épargné par le repli de plus en plus marqué aux États-Unis et dans les autres pays développés grâce à la résistance de son système bancaire, à la situation financière relativement saine des gouvernements et des ménages ainsi qu'à l'apport massif de fonds provenant du florissant marché des produits de base.
«Notre pays n'a été entraîné pleinement dans la récession mondiale que lorsque les économies émergentes ont provoqué un effondrement du prix des ressources et des gains à l'exportation", a déclaré M. Jestin. "Et même à ce moment, le recul de l'emploi, de l'activité immobilière et des ventes de voitures a été moins prononcé qu'au sud de la frontière.»
Selon l’économiste en chef de la Banque Scotia, l’économie canadienne commencera à se relever bientôt. « Nous devrons toutefois nous armer de patience, car la route vers la reprise sera longue et sinueuse", précise M. Jestin.